Fallopia convolvulus (Linnaeus) Á. Löve
La renouée liseron est une plante annuelle, originaire d’Europe. La tige est couchée au sol et a la capacité de s’enrouler et de grimper autour des tiges des autres plantes. Elle est ramifiée dès la base et mesure de 20 cm à plus de 2 m de longueur. Elle est mince et glabre ou légèrement rugueuse. Le système racinaire se compose d’une racine principale et de racines secondaires.
Les feuilles sont alternes sur la tige. Elles sont de couleur vert mat et mesurent de 2 à 6 cm de longueur. La marge du limbe est entière, le limbe est de forme ovale à triangulaire, sa base est prolongée par 2 lobes lui donnant une forme hastée. Un ochréa entoure la tige à la base de chaque pétiole. Il s’agit d’une gaine membraneuse courte de 2 à 4 mm, brun verdâtre et glabre au sommet.
L’inflorescence se compose de petites fleurs regroupées en grappes peu denses de 2 à 10 cm, à l’aisselle des feuilles et au sommet des rameaux. Les fleurs sont verdâtres à rougeâtres et mesurent 5 mm de diamètre. Elles se composent de 5 tépales elliptiques à obovés avec un apex obtus.
Le fruit est un akène brun foncé à noir mat mesurant de 3 à 4 mm de longueur et de 2 à 2,5 mm de largeur. Il est de forme triangulaire avec les faces creusées vers l’intérieur. Il est partiellement ou complètement enveloppé dans les sépales desséchés même après être tombé de la plante.
La plantule est à tige et à feuilles alternes. Les cotylédons sont de forme allongée mesurant de 10 à 25 mm de longueur. La nervure centrale est bien visible, la face inférieure est verte et comprend parfois des plages rosées. Les premières feuilles sont semblables aux feuilles matures et sont de couleur vert mat.
La renouée liseron est une mauvaise herbe retrouvée dans les jardins, les endroits perturbés et les champs cultivés. Elle peut causer des pertes de rendement dans les céréales et le maïs. Elle est bien adaptée à tous les types de sols et à une vaste gamme de conditions climatiques, elle est peu affectée par la sécheresse ou la fertilité du sol.
La renouée liseron peut être confondue avec le liseron des champs (Convolvulus arvensis) et le liseron des haies (Calystegia sepium) aux stades plantule et végétatif, car la forme des feuilles et le port de la plante sont semblables. Par contre, la présence d’un ochréa aux nœuds de la renouée liseron permet de les distinguer facilement.
Pour prévenir les problèmes de renouée liseron :
- Limiter les sources de contamination en nettoyant la machinerie agricole à la sortie des champs qui contiennent la mauvaise herbe. Aussi, entretenir le bord des champs et les fossés pour empêcher ou diminuer la production de graines.
- La densité de la mauvaise herbe est réduite dans les cultures de céréales en semis direct contrairement au travail du sol conventionnel.
Pour
Pour prévenir les problèmes de renouée liseron :
- Limiter les sources de contamination en nettoyant la machinerie agricole à la sortie des champs qui contiennent la mauvaise herbe. Aussi, entretenir le bord des champs et les fossés pour empêcher ou diminuer la production de graines.
- La densité de la mauvaise herbe est réduite dans les cultures de céréales en semis direct contrairement au travail du sol conventionnel.
Pour réprimer les populations de renouée liseron :
- Lorsque le nombre de plants est faible, arracher la plante à la main avant ou au début de la floraison pour empêcher la production de graines. Faire un suivi par la suite pour arracher les nouveaux plants.
- Inclure des céréales d’hiver à la rotation, elles concurrenceront fortement la mauvaise herbe au printemps.
- Augmenter le taux de semis des céréales de printemps aide à diminuer la biomasse des populations de la mauvaise herbe.
- Le faux-semis aide à diminuer les populations de la mauvaise herbe puisque le travail du sol stimule l’émergence des plantules.
- Travailler le sol à la suite des récoltes aide à limiter les infestations.
Un plant de renouée liseron produit de 100 à 600 graines, 10 000 graines dans des conditions optimales. La majorité des graines germent l’année suivant leur production, mais elles peuvent demeurer viables dans le sol jusqu’à 20 ans.
Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.
Hume L., Martinez J. & Best K. (1983). The Biology of Canadian Weeds. 60. Polygonum convolvulus L. Canadian Journal of Plant Science. 63(4): 959-971.
Center for Agriculture and Bioscience International
www.cabi.org/isc/datasheet/23874