Trois tomates de serre montrent un mûrissement inégal qui se caractérise par de larges plages irrégulières jaune verdâtre débutant dans la zone pédonculaire et progressant sur le fruit. Ce symptôme est caractéristique de la marbrure de la tomate. Deux fruits montrent également des fentes de croissance radiales dans la zone pédonculaire.
Description

La marbrure de la tomate se manifeste uniquement sur les fruits demi-mûrs et fermes. Elle est plus souvent observée chez la tomate de serre et sous tunnel que la tomate de champ. Au champ, les tomates destinées au marché frais ou à la transformation sont les plus sensibles. En serre, les pertes de rendements peuvent être importantes lorsque la température est élevée.

Symptômes et dommages

Fruit : mûrissement inégal qui se manifeste par des zones vertes à jaunes sur l’épiderme des fruits verts. La zone pédonculaire est affectée en premier. Les fruits mûrs conservent les zones qui ont une anomalie de coloration. Ils sont plus durs dans les zones affectées. Lorsque le fruit est coupé en deux, il peut montrer un brunissement du système vasculaire dans les zones encore vertes et une coloration inégale des tissus.

Ne pas confondre

La marbrure de la tomate peut être confondue avec le virus de la mosaïque de la tomate (ToMV – taches parfois concentriques, le plus souvent dans la zone pédonculaire), le virus de la mosaïque du pépino (PepMV – ne débute pas nécessairement dans la zone pédonculaire) et une carence en potassium (K) (symptômes très similaires, on doit considérer la régie de culture et les facteurs environnementaux pour les départager).

Prévention

Pour prévenir la marbrure de la tomate, il faut éviter les brusques changements de température dans les serres, assurer une fertilisation équilibrée (surtout en azote et en potassium), éviter la charge en fruits trop importante et sélectionner des cultivars résistants qui ont un feuillage abondant, mais qui permet une bonne circulation d’air et d’ombrager les fruits. Assurer un arrosage régulier et cultiver dans des sols bien oxygénés (bon drainage, non compacté, léger). La maladie est moins importante lorsque la température est douce et ensoleillée.