Des feuilles de hêtre provenant d’une pépinière sont déformées. Le limbe ne s’est pas complètement développé entre les nervures ou une partie du limbe et de la marge est absente. Dans le livre de Sinclair et Lyon (2005), ce symptôme réfère à l’effet d’un gel printanier sur les bourgeons à feuilles ou sur des feuilles qui ne sont pas encore pleinement déployées.
Description

Le gel survient lorsque la température chute rapidement sous 0 °C alors que les plantes ne sont pas encore acclimatées. Les symptômes se manifestent rapidement lorsque la température redevient plus chaude. Les dommages sont irréversibles. Le gel augmente la perméabilité cellulaire, occasionnant une fuite du contenu cellulaire et la mort de la cellule. Le hêtre et le magnolia sont deux essences très sensibles au gel printanier, car elles amorcent tôt leur croissance au printemps, bien avant la majorité des autres arbres. Le gel printanier est considéré comme fréquent mais mineur.

Symptômes et dommages

Feuille : présence de brûlures brunes à noires, souvent à la marge. La démarcation entre les tissus sains et endommagés est souvent très nette. Dessèchement des tissus affectés. Les tissus peuvent être aqueux. Les feuilles peuvent être déformées, recroquevillées ou avec des malformations du limbe et/ou de la marge.
 
Fleur : les boutons floraux brunissent, sèchent et avortent. Les pistils et les étamines sont bruns et le centre de la fleur est noirci. Perte de fleurs.

Prévention

L’irrigation contre le gel printanier demeure la méthode de lutte à privilégier dans cette culture.

Références et liens

Sinclair W. A. & Lyon H. H. (2005). Frost and Freeze Damage. Dans Diseases of trees and shrubs. 2e éd., Cornell University Press, Ithaca N.Y. p. 496-498.