Sheep sorrel

Rumex acetosella L.

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Description

La petite oseille est une plante vivace, introduite d’Eurasie. Les tiges sont dressées, simples ou ramifiées. Elles sont grêles, vert bleuté, souvent teintées de rouge et mesurent de 10 à 40 cm de haut. Une gaine membraneuse (ochréa) est présente à chacun des nœuds de la tige. La racine principale est horizontale, rhizomateuse, elle porte des racines adventives et produit de nombreuses pousses.

Les feuilles sont vertes, alternes et seule la nervure médiane est apparente. Elles ont des formes variables et mesurent de 1 à 8 cm de longueur. Les feuilles basilaires sont hastées, elles possèdent deux lobes triangulaires divergeant à la base et un lobe terminal étroit et elliptique à oblong. Elles sont munies d’un long pétiole encavé. Les feuilles caulinaires, souvent incluses dans l’inflorescence, n’ont pas de lobes et sont sessiles. Les feuilles sont légèrement charnues et possèdent un goût acide dû à la présence d’acide oxalique. Chaque nouvelle feuille se dégage d’un ochréa.

Les fleurs sont rassemblées en panicule au bout des tiges sur les plants mâles et femelles. L’inflorescence couvre le tiers supérieur de la tige, mais peut parfois mesurer jusqu’à la moitié de la longueur du plant. Les fleurs sont petites, elles mesurent de 1,2 à 1,7 mm de long et de 0,5 à 1,3 mm de large. Elles sont apétales, mais possèdent six sépales répartis en deux cercles de couleur pourpre ou jaune.

Les fruits sont des akènes produits par les plants femelles. Les graines triangulaires présentent une couleur brune à brun foncé, leur surface est lisse et luisante. Elles ont des dimensions de 1 à 1,5 mm de long et de 0,5 à 1 mm de large.

La plantule est composée de feuilles alternes disposées en rosette. Elle est de petite dimension (de 15 à 25 mm) jusqu’au stade de 3 ou 4 feuilles. La plantule est verte, légèrement glauque et comporte des teintes rougeâtres. La courte tige sous les cotylédons est rouge violacé. Les cotylédons sont de forme oblongue à allongée, sans pétiole et engainants. Ils mesurent de 5 à 8 mm de long et de 1 à 2 mm de large. La première feuille a un limbe arrondi à sommet aigu. Les deux feuilles suivantes sont entières, ovales à lancéolées. Par la suite, elles prennent la forme hastée des feuilles matures.

Conditions favorables

La petite oseille est retrouvée le long des routes, elle est commune dans les prairies, les pâturages et les cultures de petits fruits (fraises, bleuets et canneberges). Elle croît sur une variété de types de sol, mais préfère les sols sablonneux ou graveleux, bien drainés et les sols organiques. Il s’agit d’une plante indicatrice de sols acides et pauvres (peu fertiles). Cette plante est bien adaptée à une vaste gamme de conditions climatiques, elle survit bien à la chaleur et la sécheresse, mais tolère peu l’ombrage.

Ne pas confondre

La petite oseille peut être confondue avec la grande oseille (Rumex acetosa). Cette dernière se distingue par sa plus grande taille et par ses feuilles qui possèdent deux lobes dirigés vers le bas. Aussi, la base des feuilles caulinaires entoure la tige. La plante est de plus grande taille, jusqu'à 90 cm.

Prévention et répression

Pour prévenir l’établissement ou l’expansion de colonies de petite oseille :

  1. Améliorer la fertilité du sol et augmenter le pH aidera la croissance des plantes cultivées qui concurrenceront mieux la petite oseille.
  2. Dépister fréquemment les champs et repérer les colonies qui pourraient devenir problématiques.
  3. Éviter de laisser le sol à nu puisqu'il favorise l’établissement de la petite oseille.
  4. Prévenir la disper...Lire la suite

Pour prévenir l’établissement ou l’expansion de colonies de petite oseille :

  1. Améliorer la fertilité du sol et augmenter le pH aidera la croissance des plantes cultivées qui concurrenceront mieux la petite oseille.
  2. Dépister fréquemment les champs et repérer les colonies qui pourraient devenir problématiques.
  3. Éviter de laisser le sol à nu puisqu'il favorise l’établissement de la petite oseille.
  4. Prévenir la dispersion des graines sur de longues distances en nettoyant les équipements agricoles et en travaillant les parties de champs moins infestées vers les parties les plus infestées.

Il est ardu de réprimer les colonies de petite oseille puisque leur système racinaire est étendu. Un programme de maîtrise à long terme devrait être implanté sur la ferme :

  1. Faire une rotation pendant 3 à 4 ans avec des cultures où le sol est fréquemment travaillé (maïs et soya). Combiner avec l’implantation de cultures de céréales ou de cultures de couvertures pour s’assurer de bien recouvrir le sol.
  2. Couper fréquemment le système racinaire pour abaisser les réserves présentes dans les racines. Attendre que les plants aient une grosseur de 5 à 7 cm avant d’effectuer un nouveau travail du sol.
  3. Dans les cultures vivaces, un bon recouvrement du sol par la culture tend à diminuer les populations de la petite oseille.
  4. Lorsque les populations sont faibles, arracher les plants à la main avant qu’ils atteignent le stade de 5 à 10 feuilles. Après, ils commencent la production de bourgeons viables sur les racines qui serviront à propager l’espèce.
Informations complémentaire

Une tige d’un plant femelle peut produire de 125 à 270 graines. Selon les conditions de croissance, jusqu’à 450 000 graines sont produites après deux ans par un seul plant femelle. Pour la même durée, un plant peut produire 3500 pousses végétatives à partir des bourgeons présents sur les racines.

Cette plante, lors d’une consommation répétée, peut être toxique pour les animaux par sa concentration élevée en acide oxalique dans ses feuilles et ses tiges.

Références et liens

Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.

Frankton C. (1958). Les mauvaises herbes du Canada. Ministère de l’Agriculture du Canada, Ottawa. 198 pp.

Gleason H. A. & Cronquist A. C. (1991). Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada. 2e éd.  New York Botanical Garden. 910 pp.

Lavoie C. (2019). 50 plantes envahissantes – Protéger la nature et l’agriculture. Les publications du Québec. 415 pp.

Mamarot J. & Rodriguez A. (2011). Mauvaises herbes des cultures. 3e éd. ACTA. 569 pp.

Rumex acetosella L. Red sorrel (sheep sorrel). (2013). Weed Control in Natural Areas in the Western United States, University of California, 2pp.

Stopps G. J., White S. N., Clements D. R. & Upadhyaya M. K. (2011). The Biology of Canadian Weeds. 149. Rumex acetosella L. Canadian Journal of Plant Science, 91(6) : 1037-1052.

Center for Agriculture and Bioscience International
http://www.cabi.org/isc/datasheet/48056