Brûlure des pousses
Tip blight
Une épinette bleue cultivée en pépinière montre une brûlure des pousses. Les aiguilles sont grisâtres, s’affaissent à la base et se courbent vers le bas. Au toucher, les aiguilles chutent. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Sirococcus conigenus, responsable de la brûlure des pousses chez les conifères. Le conseiller agricole mentionne que 90 % des plants de la pépinière sont affectés.
Une épinette bleue cultivée en pépinière montre une brûlure des pousses. Les aiguilles sont grisâtres, s’affaissent à la base et se courbent vers le bas. Au toucher, les aiguilles chutent. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Sirococcus conigenus, responsable de la brûlure des pousses chez les conifères. Le conseiller agricole mentionne que 90 % des plants de la pépinière sont affectés.
Une épinette bleue cultivée en pépinière montre une brûlure des pousses. Les aiguilles sont grisâtres, s’affaissent à la base et se courbent vers le bas. Au toucher, les aiguilles chutent. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Sirococcus conigenus, responsable de la brûlure des pousses chez les conifères. Le conseiller agricole mentionne que 90 % des plants de la pépinière sont affectés.
Épinettes - Brûlure des pousses (Sirococcus conigenus)
Épinettes - Brûlure des pousses (Sirococcus conigenus)
Épinettes - Brûlure des pousses (Sirococcus conigenus)
Description

La brûlure des pousses chez les conifères est causée par le champignon Sirococcus conigenus. Ce champignon provoque également de la fonte des semis. L’épinette (blanche, noire, rouge, bleue et de Norvège), le pin (gris, rouge), le mélèze et la pruche sont les hôtes principaux. Les plants affectés sont recensés dans les pépinières forestières, les aménagements paysagers, les plantations et les forêts naturelles. Chez l’épinette, le champignon ne tue que les pousses de l’année. L'infection touche plus fréquemment les branches inférieures des arbres, mais elle peut se propager rapidement à toute la cime ou à toute une plantation lorsque la cime des arbres se touche. Chez l’épinette, les pycnides sont observées plus fréquemment sur les pousses que sur les aiguilles alors que c’est l’inverse chez le pin gris. Des attaques répétées ont un effet cumulatif et causent la mortalité rapide des semis cultivés en contenant. Les arbres adultes meurent rarement, même après plusieurs années successives d'attaque grave. Par contre, la régénération en sous-bois est plus sensible. Les arbres carencés en magnésium ou qui reçoivent une faible intensité lumineuse sont plus vulnérables. En pépinière, les symptômes apparaissent en foyer.

Cycle de la vie

Le champignon hiverne sous la forme de pycnides sur les aiguilles infectées et sur les écailles des bourgeons et celles des cônes. Les conidies sont dispersées par le vent et les éclaboussures d’eau (pluie, irrigation) au printemps et à l’été, mais l’optimum de la dispersion se fait au moment de l’allongement des pousses. Le champignon pénètre les aiguilles immatures (peu lignifiées) lorsque la température varie entre 16 et 20 °C et qu’une période humide d’au moins 24 heures est observée. Les températures douces et humides favorisent le développement de la maladie. Les symptômes apparaissent environ deux semaines après l’infection. Les aiguilles changent de couleur, meurent, mais demeurent attachées à la pousse. Elles sont fragiles au toucher et peuvent chuter. Les plants affectés montrent plusieurs pousses malades. Les pycnides se développent à la fin de l’été, à l’automne et parfois le printemps suivant, sur les tissus infectés.

Symptômes et dommages

Feuille (aiguille) : sur les nouvelles pousses, les aiguilles s’affaissent à la base, se courbent vers le bas puis meurent. Elles prennent alors différentes couleurs (beige, gris, rouge, brun). En général, les aiguilles mortes ne tombent pas avant quelques années. Présence de pycnides brunes à noires à la base des aiguilles infectées, souvent sous la gaine du faisceau.
 
Bourgeons et fruit (cône) : présence de pycnides brunes à noires sur les écailles des bourgeons et celles des cônes.
 
Tige (pousse) : brûlure des pousses. Le champignon progresse sur la pousse vers la tige principale en formant de petits chancres violacés, allongés et déprimés. L’apex de la pousse est le plus touché et meurt en premier parce que les bourgeons terminaux ne peuvent plus supporter de nouvelle croissance. Les pousses affectées flétrissent et se courbent avant de mourir. Présence de pycnides brunes à noires sur les vieilles parties du chancre.
 
Plant : rabougrissement, développement de plusieurs cimes et/ou mortalité. Les semis d’un an qui sont affectés meurent.

Ne pas confondre

Sur l’épinette, les flèches terminales qui s’affaissent ressemblent à des dommages causés par un gel tardif ou par le charançon du pin (Pissodes strobi - aucune perforation sur le bois).

Méthodes de lutte

Pour lutter contre la brûlure des pousses, il faut utiliser des semences de qualité, assurer de bons mouvements d’air entre les arbres, éliminer et détruire le matériel végétal infecté dans les pépinières et sur les arbres d’ornement. Les tissus infectés doivent être supprimés avant l'éclosion des bourgeons. S’assurer que les essences sensibles à proximité des pépinières ou dans les haies brise-vent sont saines sinon procéder à l’élimination des tissus infectés durant la saison de dormance afin de limiter la propagation des spores. Éviter d’établir de nouvelles plantations sous les vieux arbres sensibles susceptibles d’être une source d’inoculum. En pépinières forestières, des traitements fongiques sont disponibles. Les traitements doivent cibler la période comprise entre le débourrement des semis jusqu’au développement complet des aiguilles et des pousses (fin juin environ).

Références et liens

Bonneau G., Innes L., Lachance C., Marchand L. & Paré D. (1997). La brûlure des pousses. Dans Maladies et insectes importants dans les pépinières forestières au Québec. Québec. P. 13. (https://mffp.gouv.qc.ca/publications/forets/fimaq/BROCH_72.PDF)

Hansen E. M., Lewis K. J. & Chastagner G. A. (Eds) (2018). Sirococcus Tip Blight. Dans Compendium of Conifer Diseases. 2e éd., APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 94.
 
Myren D. T., Laflamme G., Singh P., Magasi L. P. & Lachance D. (Eds) (1994). Brûlure des pousses. Dans Maladies des arbres de l’est du Canada. Groupe communication Canada, Ressources naturelles Canada, Service canadien des forêts, Ottawa. p. 116-117. (http://cfs.nrcan.gc.ca/pubwarehouse/pdfs/10138.pdf)

Sinclair W. A. & Lyon H. H. (2005). Sirococcus Blight of Conifers. Dans Diseases of trees and shrubs. 2e éd. Cornell University Press, Ithaca, New York. p. 118-119.

http://arbres.ccdmd.qc.ca/maladie_fiche_frame.php?IDMal=20&tri=1

https://aimfc.rncan.gc.ca/fr/maladies/fiche/409

https://www.plantwise.org/KnowledgeBank/Datasheet.aspx?dsid=50183