Pourriture sclérotique
Sclerotinia rot
Sur un plant de lobélie cultivé en serre, les tiges et les feuilles basales présentent une pourriture molle. Sur la tige individuelle, la pourriture apparait sous la forme d’un mycélium blanc floconneux (voir flèche noire) tandis que sur les autres tiges, des sclérotes noirs ceinturent les tiges blanchies (voir flèche rouge). L’examen microscopique (sclérotes, pourriture et mycélium blanc) a révélé la présence du champignon Sclerotinia sclerotiorum, responsable de la pourriture sclérotique.
Description

Sclerotinia sclerotiorum s’attaque à plusieurs plantes dicotylédones, dont les cucurbitacées, les crucifères, les apiacées, le haricot, la laitue, le pois et le soya. Chez les plantes ornementales, la pourriture sclérotique est un problème très occasionnel et mineur. Les plantes avec une tige creuse, comme la lobélie, sont particulièrement sensibles à la pourriture sclérotique.

Cycle de la vie

Le champignon survit dans les débris végétaux ou le sol sous la forme de sclérotes (3 à 10 ans) ou de mycélium. Les infections se font lorsque la température est fraîche et humide. Les sclérotes produisent alors des apothèces ou du mycélium. Lorsque la température varie entre 11 et 15 °C, les apothèces libèrent des ascospores qui sont transportées par le vent ou les courants d’air sur les tissus tandis que le mycélium infecte directement les tissus. Tous les tissus, sains ou blessés, peuvent être infectés. La maladie se développe lorsque la température se situe entre 20 et 25 °C et que le feuillage demeure mouillé pendant au moins 48 heures (humidité relative élevée ou rosée).

Symptômes et dommages

Feuille, fleur et tige : généralement présence d’une pourriture molle et aqueuse, d’un mycélium blanc cotonneux et de sclérotes noirs.

Méthodes de lutte

Pour diminuer l’incidence de la pourriture sclérotique dans les sols, il faut privilégier les sols bien drainés et aérés, une lutte efficace contre les mauvaises herbes et diminuer la densité du feuillage des plants afin d’assurer une meilleure aération. Il faut éliminer les résidus de culture et éviter l’arrosage par aspersion.

Références et liens

Daughtrey M. L., Wick R. L. & Peterson J. L. (Eds) (2006). Diseases Caused by Sclerotinia sclerotiorum. Dans Compendium of Flowering Potted Plant Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 29-30.

Dreistadt S. H. (2001). Cottony Rot – Sclerotinia spp. Dans Integrated Pest Management for Floriculture and Nurseries. University of California, Publication 3402. p. 101.

http://www.apsnet.org/edcenter/intropp/lessons/fungi/ascomycetes/Pages/WhiteMold.aspx

http://anrcatalog.ucdavis.edu/pdf/8042.pdf