Rhizoctonia sp.
Rhizoctonia sp. est un genre commun et largement étudié. Plusieurs espèces au sein de ce genre sont phytopathogènes et causent des dommages importants à notre agriculture. Les espèces qui attaquent les plantes cultivées induisent principalement des pourritures aux parties souterraines et aux organes en contact avec le sol, des fontes de semis et plus rarement, des pourritures sur les parties aériennes. Elles sont polyphages et peuvent attaquer à tous les stades de cultures, mais les jeunes plantules y sont particulièrement sensibles. D'autre part, un bon nombre d'espèces sont saprophytes, et dans de plus rare cas, vivent en symbiose avec leurs hôtes.
Ces champignons terricoles subsistent dans le sol sous forme d'hyphes ou de sclérotes et produisent parfois des spores. Chez certaines espèces de Rhizoctonia, comme R. asparagi, R. bataticola et R. leguminicola, le stade sexué n’a jamais été observé. En revanche, pour d’autres espèces, ce stade est connu, bien qu’il soit rarement observé dans la nature.
Une humidité modérée du sol et des températures chaudes (20-32°C) favorisent la croissance du mycélium.
Conidies : Aucune production de conidies (spores asexuées).
Hyphe / Mycélium : Hyphes d'abord hyalins et devenant brunâtres. Des embranchements se forment souvent à angle droit (90°), avec une constriction à la base de l'hyphe secondaire, suivie d'une septation rapprochée (ce type de ramification est souvent comparée à une pipe ou un calumet de la paix amérindien). Des anses d'anastomose sont parfois visibles. Le mycélium peut aussi produire des hyphes composés de cellules en chaîne compacte, des cellules courtes, ovales et en forme de baril appelées "cellules monilioïdes" (ou cellules moniliformes); celles-ci peuvent se fusionner pour produire des sclérotes. Largeur (mycélium) : 2,5 -11 μm.
Sclérotes : Sclérotes brunâtres à noirs. Diamètre : 1-7 mm.
Hiberne sous la forme de mycélium ou de sclérotes dans le sol ou les débris végétaux. Les sclérotes peuvent survivre plusieurs années.