Rouille
Rust
Une tache brunâtre de taille assez importante apparaît sur la face adaxiale de cette feuille de sureau, au fur et à mesure que le champignon Puccinia sambuci se développe au-dessous de la feuille et forme une pustule jaune. La feuille devient difforme.
Les tissus infectés sont boursouflés et recouverts de cloques jaune-orange qui correspondent aux spermaties et aux écidies de Puccinia sambuci. Lorsque les écidies arriveront à maturité, des éciospores seront libérées, puis amenées par le vent vers l'hôte alterne, le Carex.
Une tache brunâtre de taille assez importante apparaît sur la face adaxiale de cette feuille de sureau, au fur et à mesure que le champignon Puccinia sambuci se développe au-dessous de la feuille et forme une pustule jaune. La feuille devient difforme.
Une tache brunâtre de taille assez importante apparaît sur la face adaxiale de cette feuille de sureau, au fur et à mesure que le champignon Puccinia sambuci se développe au-dessous de la feuille et forme une pustule jaune. La feuille devient difforme.
Les tissus infectés sont boursouflés et recouverts de cloques jaune-orange qui correspondent aux spermaties et aux écidies de Puccinia sambuci. Lorsque les écidies arriveront à maturité, des éciospores seront libérées, puis amenées par le vent vers l'hôte alterne, le Carex.
Sureau blanc - Rouille (Puccinia sambuci)
Sureau blanc - Rouille (Puccinia sambuci)
Sureau blanc - Rouille (Puccinia sambuci)
Sureau blanc - Rouille (Puccinia sambuci)
Sureau blanc - Rouille (Puccinia sambuci)
Description

Les rouilles sont des maladies complexes causées par des champignons qui sont des parasites obligatoires. Elles sont autoïques ou hétéroïques. Dans leur forme la plus complexe, elles ont cinq types de spores (spermatie, écidiospore, urédospore, téliospore et basidiospore).

La rouille du sureau est une maladie hétéroïque qui affecte le sureau (Sambucus sp.), l’hôte principal, et les plantes du genre Carex spp., les hôtes alternes. Elle est causée par le champignon pathogène Puccinia sambuci, communément trouvé dans l’est des États-Unis et parfois au Québec. La forte majorité des cultivars de sureau américains et européens sont sensibles à la rouille. Sans être fatale, la maladie réduit la vigueur et les rendements des plants de sureau moyennement et fortement affectés. Au moins 13 espèces de Carex sont connues en tant qu’hôtes alternes de P. sambuci.

Cycle de la vie

Le cycle de vie de P. sambuci comprend cinq types de spores qui se forment l’une à la suite de l’autre sur deux hôtes, soit le sureau et les plantes du genre Carex spp. Les spermaties et les écidiospores se développent sur les plants de sureau exclusivement, alors que les urédospores, les téliospores et les basidiospores se développent sur le Carex.

L’infection du sureau par P. sambuci commence au début du printemps. Les conditions favorables pour que se développe l'infection sont des températures entre 9 °C et 18 °C, plus de 3 heures de mouillure et plus de 85 % d’humidité relative. Lorsque ces conditions sont réunies, les basidiospores qui ont sporulé sur le Carex atteignent et pénètrent les tissus sensibles du sureau.

Elles germent pour former des spermogonies (ou pycnies) qui contiennent un autre type de spores, les spermaties (ou pycniospores). Les spermogonies sont les premiers signes fongiques observés sur les folioles et les pétioles du sureau. Elles apparaissent sous forme de petites pustules jaunes sur les tiges et les faces adaxiales et abaxiales des folioles. Par la suite, les écidies succèdent aux spermaties et forment de grosses pustules jaune-orange qui déforment les feuilles, les tiges et les pétioles. Les écidies produisent des chaînes d'éciospores qui sont amenées par le vent vers l'hôte alterne, le Carex

Sur le Carex, les symptômes de rouille apparaissent sous forme de lésions nécrotiques au niveau des feuilles. Des urédospores sont formées dans les urédies sur le dessus des folioles, et peuvent réinfecter d’autres plants de Carex. À la fin de l'été, les urédies évoluent en télies, les structures de reproduction qui permettent au champignon de traverser l’hiver. Le printemps suivant, chaque téliospore germe et produit une baside qui porte des basidiospores, les spores capables d’infecter le sureau.

Symptômes et dommages

Des pustules de rouille de couleur orangée sont visibles sur les feuilles, les tiges et les pétioles des plants de sureau. La rouille peut également affecter les fleurs. Généralement, les premiers symptômes sont observés à la fin du printemps.
 
Feuille : Des lésions orange vif ou des pustules apparaissent sur la face supérieure des folioles de sureau. Quand elles sont fortement infectées par la rouille, les folioles se déforment et chutent pendant les mois d'été. Les feuilles se recroquevillent lorsque de nombreuses pustules de rouille sont présentes. Les ombelles peuvent également être couvertes de rouille au printemps, ce qui nuit à la formation de baies et au rendement. En été, des structures reproductives de Puccinia sambuci sont visibles sur la face inférieure des folioles de sureau. À la fin de l'été, des taches de rouille brune irrégulières ou des lésions entourées d’un halo jaune peuvent être trouvées sur les feuilles des plants de Carex à proximité.
 
Tige et fleur : Les mêmes lésions peuvent être observées sur les tiges et les hampes florales.

Méthodes de lutte

Lorsqu'il y a peu de pustules de rouille du sureau (moins de six par plante), les mesures de contrôle ne sont pas nécessaires. Sous une pression plus forte de la maladie, il est recommandé d’intervenir pour diminuer les pertes de rendement en fruits.

Dans les petites plantations, lorsqu'il y a peu de pustules de rouille, les folioles et les tiges de sureau infectées peuvent être taillées et retirées du site. 

Pour briser le cycle de la maladie et réduire son incidence, on peut aussi tenter d’éradiquer l’hôte alterne. Toutefois, étant donné que de nombreuses espèces de Carex (hôte alterne) sont pérennes et ont des rhizomes persistants, elles ont tendance à être difficiles à contrôler. Une fois établi dans les rangs de sureau, le Carex est impossible à enlever mécaniquement ou à la main. Il faut tondre les plants avant la montée en graines.