Mildiou
Downy mildew
À la face supérieure de feuilles médianes d’un plant de lamier tacheté provenant d’une serre, présence de taches roses à brunes, angulaires et délimitées par les nervures. Le diamètre moyen des taches est de 4 mm. Une feuille peut compter jusqu’à 30 taches. Les observations microscopiques ont révélé la présence de l'agent pathogène Peronospora sp., responsable du mildiou. Il s’agit probablement de Peronospora lamii.
À la face supérieure d’une feuille médiane d’un plant de lamier tacheté provenant d’une serre, présence de taches roses à brunes, angulaires et délimitées par les nervures. Le diamètre moyen des taches est de 4 mm. Une feuille peut compter jusqu’à 30 taches. Les observations microscopiques ont révélé la présence de l'agent pathogène Peronospora sp., responsable du mildiou. Il s’agit probablement de Peronospora lamii.
Lamiers - Mildiou (Peronospora spp.)
Lamiers - Mildiou (Peronospora spp.)
Description

Peronospora est un parasite obligatoire de la classe des oomycètes rapporté pour causer le mildiou chez les plantes ornementales, les céréales et les plantes légumières. Il tue rarement ses hôtes puisqu’ils sont nécessaires à sa survie. Cette maladie se développe dans les régions au climat frais et humide. Chez les plantes ornementales, le mildiou est occasionnel et mineur, mais peut être sévère si les conditions sont propices à son développement. Le coléus, le basilic et l’impatiente sont particulièrement sensibles. C’est la qualité esthétique des plantes qui est affectée, les rendant invendables. Les plantes cultivées en champ ou sous tunnel sont les plus vulnérables et la maladie apparaît en foyer.

Cycle de la vie

Peronospora hiverne dans le sol, sur les résidus de culture ou sur les mauvaises herbes sous la forme d’oogones ou de mycélium. Le développement de Peronospora se fait sous une humidité relative élevée (> 85 %), lorsqu’il y a de l’eau libre à la surface de la feuille et lors de températures fraîches (entre 8 et 16 °C). Les infections primaires se font à partir des oogones et se déroulent dans le sol. Par la suite, les infections secondaires sont initiées sur les feuilles. La sporulation se fait à partir de sporangiophores qui émergent des stomates présents à la face inférieure des feuilles. Les sporanges produits sont facilement dispersés par le vent, les éclaboussures d’eau et les manipulations par les travailleurs. Ils assurent la propagation de la maladie. Le cycle de la maladie est d’environ 7 à 10 jours. En fin de culture, les oogones se forment et sont les organes de survie de Peronospora (4 à 5 ans) dans le sol ou sur les débris de culture. Lorsque toutes les conditions sont réunies, cette maladie peut causer de graves épidémies. Le temps sec et chaud (> 24 °C) quelques heures dans la journée tue les spores et peut arrêter une épidémie.

Symptômes et dommages

Les symptômes sont visibles essentiellement sur les feuilles, mais parfois sur la tige et les bourgeons. Les symptômes varient selon la plante.
 
Plantule : jaunissent, flétrissent et meurent.
 
Feuille : au début, présence de taches allongées couvertes d’un feutrage grisâtre à mauve à la face inférieure. Les taches deviennent brun foncé, sont irrégulières à angulaires et délimitées par les nervures. Vis-à-vis ce duvet, des taches jaune pâle à rouge pourpre à brunes sont parfois présentent à la face supérieure. Les feuilles infectées peuvent être rabougries, en forme de cuillère et tomber.

Ne pas confondre

Le mildiou peut être confondu avec des symptômes de nématodes foliaires, de taches bactériennes et le blanc (oïdium). Le mildiou se différencie du blanc par son besoin absolu d’eau libre pour causer les infections. Contrairement au mildiou, le blanc se retrouve autant à la face supérieure qu’inférieure et les taches sont d'une plus grande dimension.

Méthodes de lutte

Pour empêcher le développement du mildiou, il faut détruire les plantes et les mauvaises herbes infectées, utiliser du matériel végétal sain (semences, boutures), faire du dépistage, assurer un bon espacement entre les plants pour diminuer l’humidité entre les plants, éviter les excès d’azote, les sols avec un mauvais drainage et l’irrigation par aspersion. Des fongicides sont homologués et efficaces contre cette maladie.

Références et liens

Daughtrey M. L., Wick R. L. & Peterson J. L. (Eds) (2006). Downy Mildews. Dans Compendium of Flowering Potted Plant Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 38-39.

Dreistadt S. H. (2001). Downy Mildews. Dans Integrated Pest Management for Floriculture and Nurseries. University of California, Publication 3402. p. 115-116.

https://www.extension.purdue.edu/extmedia/BP/BP-68-W.pdf

http://ucanr.edu/sites/UCNFAnews/Feature_Stories/Management_of_Downy_and_Powdery_Mildews__Three_New_Diseases_Hit_California/