Pourriture fusarienne
Fusarium root rot and basal stem rot
Sur ces plants de dracénas cultivés en serre, on observe une progression des symptômes sur les feuilles. Le plant du haut est le plus affecté et celui du bas, le moins affecté. Les plants présentent un brunissement et un dessèchement des feuilles basales surtout. Les racines sont majoritairement brunes, pourries et le cortex se détache facilement de la stèle. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Fusarium oxysporum, responsable de la pourriture fusarienne.
Les plants présentent un brunissement et un dessèchement des feuilles basales surtout. Les racines sont majoritairement brunes, pourries et le cortex se détache facilement de la stèle. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Fusarium oxysporum, responsable de la pourriture fusarienne.
La tige d’un dracéna cultivé en serre prend une coloration jaune, d’aspect sec lorsque comparé à la tige saine située au haut de l’image. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Fusarium oxysporum, responsable de la pourriture fusarienne.
La tige d’un dracéna cultivé en serre prend une coloration jaune, d’aspect sec. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Fusarium oxysporum, responsable de la pourriture fusarienne.
Ces deux parties basales de plants de dracénas cultivés en serre sont affectées à différents niveaux. Le plant à gauche présente un bon système racinaire composé majoritairement de racines brunes et moyennement pourries. Le plant à droite possède un système racinaire réduit et la majorité des racines sont brunes et pourries. Le cortex se détache facilement de la stèle. Les tests de laboratoire ont révélé la présence importante du champignon Fusarium oxysporum, responsable de la pourriture fusarienne.
Sur des plants de dracénas cultivés en serre, présence d’un système racinaire constitué de racines brunes et pourries dont le cortex se détache facilement de la stèle (plants à droite et au centre). Le plant à gauche est sans symptôme. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Fusarium oxysporum, responsable de la pourriture fusarienne.
 Dracénas - Pourriture fusarienne (Fusarium oxysporum)
 Dracénas - Pourriture fusarienne (Fusarium oxysporum)
 Dracénas - Pourriture fusarienne (Fusarium oxysporum)
 Dracénas - Pourriture fusarienne (Fusarium oxysporum)
 Dracénas - Pourriture fusarienne (Fusarium oxysporum) Dracénas - Pourriture fusarienne (Fusarium oxysporum)
 Dracénas - Pourriture fusarienne (Fusarium oxysporum)
Description

Fusarium oxysporum affecte de nombreuses plantes horticoles et maraîchères. Il est largement distribué dans les sols et fréquemment isolé à partir des racines, du collet et de la tige. Fusarium oxysporum peut causer de la fonte des semis, la pourriture des racines, du collet et des tiges et dans certains cas, causer de la fusariose vasculaire lorsque le système vasculaire est affecté. Les dommages causés par F. oxysporum sont généralement importants.

Cycle de la vie

Le champignon hiverne plusieurs années dans le sol sous la forme de chlamydospores (spores de conservation), sur les résidus de culture infectée et à la surface des semences. Les espèces de Fusarium peuvent également être des saprophytes ou des endophytes et vivre chez des hôtes alternes sans provoquer de symptôme apparent de la maladie. Les chlamydospores germent en réponse aux exsudats émis par les racines de la plante ou lors de la germination des semences. Le champignon pénètre dans les plants directement par les radicelles ou par les racines blessées, principalement lors de la transplantation. Une fois dans la plante, le champignon se déplace directement vers les vaisseaux conducteurs du xylème où il produit une toxine qui est responsable des symptômes observés. La dissémination de la maladie peut se faire par des transplants infectés, du sol contaminé (outil, équipement, chaussure des travailleurs), les éclaboussures d’eau, les mouvements d’air, les insectes et le bouturage. La pourriture fusarienne se développe par temps chaud et dans des sols secs à humides. Elle est maximale lorsque la température du sol se situe entre 24 et 30 °C. La période d’incubation varie selon la température du sol, la densité de l’inoculum et la sensibilité de la plante. Les Fusarium seraient plus virulents lorsque le champignon Rhizoctonia solani est présent dans le sol.

Symptômes et dommages

Feuille : les feuilles jaunissent, brunissement puis flétrissent. Les feuilles basales sont affectées en premier. Les feuilles demeurent attachées aux plants.
 
Tige : présence de lésions, d’étranglement (chancre) ou d’une pourriture humide dans la partie basale de la tige près du collet. Présence parfois de taches de différentes couleurs (jaune, orange à brun) sur la tige.
 
Collet : pourriture humide au collet, au niveau du sol.
 
Racine : présence d’une pourriture molle brune à noire.
 
Plant : retard de croissance et parfois flétrissement sans que la plante montre de jaunissement des feuilles.

Ne pas confondre

La pourriture fusarienne peut être confondue avec des symptômes d’autres maladies racinaires (Pythium spp.. Phytophthora spp., Rhizoctonia solani).

Méthodes de lutte

Pour diminuer l’incidence de Fusarium en serre, il faut utiliser du matériel végétal sain, un bon espacement entre les plants pour une meilleure aération, des sols et des substrats stérilisés et bien drainés ainsi qu’une eau de qualité. Nettoyer et désinfecter les structures de serres et le système d’irrigation. Éliminer les plantes malades et les débris de culture. Éviter les blessures, la contamination des substrats, des outils et de l’équipement ainsi que les éclaboussures d’eau. Les substrats trop humides sont propices au développement de la sciaride (Bradysia spp.) et la mouche du rivage (Scatella stagnalis) qui sont des insectes porteurs de champignon (Pythium spp., Fusarium spp., Rhizoctonia spp.).

Références et liens

Daughtrey M. L., Wick R. L. & Peterson J. L. (Eds) (2006). Fusarium Root, Crown, and Stem Rots. Dans Compendium of Flowering Potted Plant Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 25-28.

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