Albugo candida
Albugo candida est un oomycète appartenant à la famille des Albuginaceae. Il s'agit du parasite obligatoire responsable de la rouille blanche, une maladie qui affecte principalement les plantes de la famille des brassicacées (anciennement crucifères).
Mycélium : Mycélium non septé. Pas facile à observer, car il se développe à l'intérieur de la plante : Les hyphes se ramifient dans les espaces intercellulaires et produisent ensuite des haustoria qui leur permettent de pénétrer à l'intérieur des cellules.
Oospores : Visibles à l'intérieur des tissus de la plante en cas d'infection systémique. À paroi verruqueuse. Brun foncé. Diamètre : 40-55 μm.
Sporanges : Structures asexuées observées généralement sur la face inférieure des feuilles. Les regroupements de sporanges sont appelés sori. Les sporanges sont globuleux, hyalins, à paroi mince et lisse. Ils sont produits en chaînes basipétales, ce qui signifie que le plus jeune sporange est localisé à la base de la chaîne et le plus âgé à l'extrémité, se détachent facilement à maturité. Dimension : 19-22 x 14-17 µm.
Sporangiophores : Cellules à la base des chaînes de sporanges, les sporangiophores sont hyalins, claviformes (en forme de massue), à paroi épaisse. Dimension : 30-45 x 15-18 μm.
Le stade asexué est le stade de multiplication produit par les sporanges. Les sores (amas de sporanges) sont localisés sous l'épiderme des feuilles. Plus ils se multiplient, plus les chaînes s'allongent, plus cela fait gonfler l'épiderme de la feuille, ce qui produit de petites pustules blanches qui viennent à éclater. Les sporanges sont ainsi libérés et disséminés par le vent ou la pluie. Le sporange ira infecter une nouvelle plante hôte. L'infection se fait rapidement (2-3 heures). La germination du sporange peut de produire de deux façons différentes : (1) En présence d'humidité et à basse température, il produit des zoospores. (2) À haute température et dans des conditions relativement sèches, il germe directement sur l'hôte.
Le stade sexué est le stade de survie ou de conservation. Lorsque le mycélium vieilli à l'intérieur de la plante hôte (au niveau du pétiole ou de la tige, en cas d'infection systémique), il produit des anthéridies et des oogones qui, une fois fertilisées, produisent des oospores. Ce sont les oospores qui survivent dans le sol ou les débris végétaux durant l'hiver. Chaque oospores produit environ 40 à 60 zoospores
La reproduction sexuée de Albugo candida peut être homothallique ou hétérothallique. D'une part, la reproduction homothallique, qui permet à un organisme de se reproduire sexuellement de manière autonome, peut aider à préserver des caractéristiques avantageuses adaptées à un environnement spécifique. Ce mode de reproduction favorise la stabilité au sein des populations d’Albugo candida, mais limite leur diversité génétique. D'autre part, la r...Lire la suite
La reproduction sexuée de Albugo candida peut être homothallique ou hétérothallique. D'une part, la reproduction homothallique, qui permet à un organisme de se reproduire sexuellement de manière autonome, peut aider à préserver des caractéristiques avantageuses adaptées à un environnement spécifique. Ce mode de reproduction favorise la stabilité au sein des populations d’Albugo candida, mais limite leur diversité génétique. D'autre part, la reproduction hétérothallique, qui repose sur la fusion de deux partenaires sexuels (ou souches) distincts, va permettre le brassage génétique, favoriser l’apparition de nouvelles combinaisons de traits et accroît l’adaptabilité des populations dans des environnements changeants (nouveaux hôtes, migration, changements climatiques).
Étant donné que la reproduction sexuée hétérothallique entre les différentes races A. candida a été démontrée et semble fréquente, il est probable que de nouvelles races continuent à émerger au fil du temps. À ce jour, vingt-quatre races (dix-sept lignées) distinctes ont été identifiées, ce qui illustre bien le caractère dynamique de ces populations. Cette dynamique évolutive complexifie considérablement le développement de cultivars résistants, car la grande variabilité des isolats d’A. candida empêche l’établissement d’une résistance stable et universelle.
Albugo candida est reconnu pour provoquer des infections qui suppriment l’immunité de l’hôte contre d’autres agents pathogènes. Selon Soylu et al. (2003), des interactions biologiques complexes existent entre Albugo candida (rouille blanche) et Hyaloperonospora parasitica (mildiou). Dans leurs expériences en conditions contrôlées, les chercheurs ont étudié les réponses phénotypiques de Brassica juncea après inoculation avec des isolat...Lire la suite
Albugo candida est reconnu pour provoquer des infections qui suppriment l’immunité de l’hôte contre d’autres agents pathogènes. Selon Soylu et al. (2003), des interactions biologiques complexes existent entre Albugo candida (rouille blanche) et Hyaloperonospora parasitica (mildiou). Dans leurs expériences en conditions contrôlées, les chercheurs ont étudié les réponses phénotypiques de Brassica juncea après inoculation avec des isolats virulents ou avirulents de A. candida. Ils ont démontré que l'infection d'une plante par un isolat d'Albugo candida virulent désactive les défenses immunitaires de l’hôte, ce qui permet à Hyaloperonospora parasitica d'infecter des plantes qui, en temps normal, seraient résistantes au mildiou. Dans cet exemple, bien qu'Albugo candida attaque la plante en premier, les symptômes du mildiou sont généralement les premiers visibles à l'œil nu, en raison de son temps d’incubation plus court. D'autre part, il a été démontré que l'inoculation de Brassica juncea par un isolat virulent d’H. parasitica, inhibe ou nuit au développement d’un isolat virulent d’A. candida si les deux pathogènes sont inoculés simultanément. Finalement, l'inoculation par un isolat avirulent d’A. candida peut activer les mécanismes de résistance de la plante hôte et réduire la sévérité de l’infection par H. parasitica. Ces résultats suggèrent que l’ordre chronologique et l’intervalle entre les infections jouent un rôle déterminant dans l’expression des symptômes et dans la dynamique des interactions pathogènes hôtes.
Albugo candida utilise plusieurs mécanismes pour affaiblir la résistance de la plante et favoriser l’infection par d’autres organismes normalement avirulents. Les principaux mécanismes reconnus sont la modification de la biosynthèse des composés dérivés du tryptophane, qui altère la production des métabolites antimicrobiens, et en l'inhibition de certains gènes régulés par l’acide salicylique. Grâce à ces stratégies, Albugo candida parvient à créer un environnement favorable à sa propre prolifération tout en facilitant l’infection par le mildiou ou d'autres opportunistes. Outre la suppression des défenses de la plante, les lésions causées par la rouille blanche peuvent offrir des points d'entrée aux organismes phytopathogènes.
Alysson, Amarante verte, Arabette des Alpes, Arabette du Caucase, Arabette hérissé ou Arabette hirsute, Bourse à pasteur, Câprier commun, Carotte sauvage ou Carotte commune, Chou, Chou champêtre, Chou de Bruxelles, Chou frisé, Chou pommé ou Chou cabus, Chou-fleur, Chou-rave, Cléome visqueux , Colza ou Canola), Cresson alénois ou Cresson Groleau , Cresson de Fontaine, Giroflée des murailles, Grande capucine, Grande Passerage, Hirschfeldia blanchie ou Roquette bâtarde, Liseron d’eau, Lunaire, Lunaire annuelle ou Monnaie-du-pape, Moutarde à l’ail ou L’allaire officinale, Moutarde blanche, Moutarde brune, Moutarde brune, Moutarde des champs, Moutarde noire, Navet, Pakchoï, Passerage de Virginie, Passerage des champs, Pé-tsaïs ou Choux chinois, Radis, Radis sauvage ou Ravenelle ou Radis ravenelle, Raifort, Roquette sauvage, Rorippe amphibie ou Cresson amphibie, Rorippe d’Islande, Rorippe sylvestre, Rutabaga, Sisymbre d'Orient ou Vélar d'Orient,Sisymbre élevé, Sisymbre irio ou Sisymbre vélaret, Sisymbre officinal ou Herbe aux chantres, Spergule des champs , Tabouret des champs, Vélar fausse-giroflée, Vélar occidental, Wasabi