Tumeur du collet
Crown gall
Sur un rameau de vigne (cv 'Vandal-Cliche'), présence de tumeurs sphériques jaunâtres à verdâtres faisant irruption au travers de l’épiderme. Ce symptôme est caractéristique de la bactérie Agrobacterium sp., responsable de la tumeur du collet.
Dans la partie basale d’un rameau de vigne, présence de tumeurs brunâtres, cassantes et subéreuses, d’environ 30 cm de long et couvrant 80 % de la circonférence de la tige. Les tests de laboratoire ont révélé la présence des bactéries Agrobacterium tumefaciens et A. vitis, responsables de la tumeur du collet.
Dans la partie basale d’un rameau de vigne, présence de tumeurs brunâtres, cassantes et subéreuses, d’environ 30 cm de long et couvrant 80 % de la circonférence de la tige. Les tests de laboratoire ont révélé la présence des bactéries Agrobacterium tumefaciens et A. vitis, responsables de la tumeur du collet.
Dans la partie basale d’un rameau de vigne, présence de tumeurs brunâtres, cassantes et subéreuses, d’environ 30 cm de long et couvrant 80 % de la circonférence de la tige. Les tests de laboratoire ont révélé la présence des bactéries Agrobacterium tumefaciens et A. vitis, responsables de la tumeur du collet.
Vigne (raisin) - Tumeur du collet (Agrobacterium tumefaciens)_1
Vigne (raisin) - Tumeur du collet (Agrobacterium tumefaciens)_2
Vigne (raisin) - Tumeur du collet (Agrobacterium tumefaciens)_3
Vigne (raisin) - Tumeur du collet (Agrobacterium tumefaciens)_4
Description

La bactérie Agrobacterium tumefaciens affecte de nombreuses plantes herbacées et ligneuses réparties dans 93 familles. Les plantes de la famille des rosacées sont particulièrement sensibles comme le pommier, le poirier, le cerisier, le rosier et le framboisier. Aujourd’hui, les tests de détection utilisés en biologie moléculaire (PCR) permettent de déceler plus facilement la bactérie Agrobacterium dans les jeunes et les vieilles tumeurs. Au champ, la tumeur du collet est généralement très localisée ou distribuée de manière éparse.
 
Chez la vigne, la tumeur du collet est une maladie occasionnelle, mais qui peut être sévère sous climat froid. Au Québec, des symptômes de cette maladie ont été observés sur les cépages Sabrevois, Maréchal Foch, Saint-Pépin, Vandal-Cliche, Prairie Star, ES 4-7-25, Chancellor, GM318 et GM322. Agrobacterium tumefaciens et A. vitis causent la tumeur du collet chez la vigne. Chez la vigne, A. tumefaciens est une bactérie du sol, tandis que A. vitis colonise les plants de vigne. Les tumeurs sont localisées dans la partie inférieure des plants (dans les 3 premiers pieds) ou près du sol.

Cycle de la vie

La bactérie vit naturellement dans le sol près des racines et elle est attirée par les exsudats racinaires émis par les racines blessées. Elle est disséminée aux nouveaux plants et dans le sol par les éclaboussures d’eau, l’eau d’irrigation, la machinerie agricole et les outils, le vent, les insectes et les parties végétales utilisées pour la multiplication des plants. Les blessures sont essentielles pour initier les infections et amorcer le cycle de la maladie (ex. : taille, dommages hivernaux, émergence de nouvelles racines latérales, etc.). Les tumeurs sont produites une fois que la bactérie a transféré une partie de son matériel génétique (plasmide Ti (Tumor-inducing)) à la cellule végétale. Le plasmide accélère la production d’hormones de croissance qui se reflète par une croissance désordonnée et illimitée engendrant l’apparition de tumeurs 2 à 4 semaines suivant l’infection. Par la suite, les tumeurs continuent de grossir et les plants sont de moins en moins productifs, car la circulation de la sève et des éléments minéraux sont perturbés par la présence de la bactérie dans le système vasculaire. Les tumeurs continuent de se développer en l’absence de la bactérie. La vigne est sensible à l’infection et au développement de la maladie lorsque la température varie entre 20 et 31 °C. La maladie se développe plus lentement et peut même demeurer latente à des températures inférieures à 15 °C.

Symptômes et dommages

Tige, collet  et racine : présence de tumeurs blanches à jaunâtres, plutôt rondes ou ressemblant à l’inflorescence d’un chou-fleur, spongieuses ou fermes. En vieillissant, elles deviennent brunes ou noires, se lignifient et fendent. Les tumeurs varient en grosseur. Elles font irruption au travers de l’épiderme, à partir des lenticelles ou du point d’attache des racines latérales sur la racine principale.

Ne pas confondre

La tumeur du collet peut être confondue avec des cals de cicatrisation qui se développent à la suite d’une blessure mécanique, des dommages de gels hivernaux (absence de tumeur), le point de greffe (pas de pelage de l’écorce) ou des galles induites par les nématodes ou les insectes.

Méthodes de lutte

Afin de limiter l’introduction et la propagation d’Agrobacterium, la prévention demeure la meilleure méthode de lutte car une fois la plante infectée, il n’existe aucune méthode de lutte curative. Dans un premier temps, il faut éviter d’établir un vignoble sur un site ayant des antécédents de la maladie. Sinon, une rotation des cultures (4 à 5 ans) avec des plantes non hôtes (avoine, graminées, maïs, oignon) doit être pratiquée avant l’établissement de la culture. Le sol doit être bien drainé. Les jeunes plants doivent être inspectés lors de la transplantation. Ils doivent être sains et exempts de tumeurs et de blessures. Les plants affectés doivent être détruits (brûlés) et non compostés. Il est recommandé de choisir un porte-greffe avec une faible sensibilité à la tumeur du collet et minimiser les blessures au tronc au niveau du sol lors des pratiques culturales. Sur les végétaux nécessitant une taille, celle-ci doit être réalisée par temps sec. La désinfection des outils de travail est primordiale. Assurer un bon contrôle des populations d’insectes et de nématodes. Éviter l’apport de sol contaminé par Agrobacterium.  Un produit de lutte biologique, le Dygall (Agrobacterium radiobacter souche K84), est homologué au Canada pour lutter contre la tumeur du collet chez certaines plantes cultivées en pépinière. Le Dygall doit être utilisé à titre préventif en trempant les racines dans la solution d’A. radiobacter avant la transplantation au champ.

Références et liens

Pearson R. C. & Goheen A. C. (Eds) (1998). Crown Gall. Dans Compendium of Grape Diseases. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 41-42.

http://www.agrireseau.qc.ca/Rap/documents/b01vig10.pdf

http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/grapes/diseases-and-disorders/crown-gall.html