Le gel printanier survient lorsque la température chute rapidement sous 0 °C alors que les plantes ne sont pas encore acclimatées. Les jeunes tissus succulents sont les plus sensibles. Lorsque les bourgeons foliaires sont gonflés, mais non ouverts, une basse température de l’air peut causer des microblessures ou des dommages qui se caractérisent par des taches ou des brûlures, lesquelles engendrent des malformations et des déchirures du limbe lors de son expansion. Les symptômes se manifestent rapidement lorsque la température redevient plus chaude. Les dommages sont irréversibles. Le gel augmente la perméabilité cellulaire, occasionnant une fuite du contenu cellulaire et la mort de la cellule. Le gel printanier est considéré comme occasionnel et mineur.
Feuille : présence de taches, ponctuations ou brûlures brunes à noires, souvent à la marge. La démarcation entre les tissus sains et endommagés est souvent très nette. Dessèchement des tissus affectés. Les tissus peuvent être aqueux. Les feuilles peuvent être déformées, recroquevillées ou avec des malformations du limbe et/ou de la marge.
Fleur : les boutons floraux brunissent, sèchent et avortent. Les pistils et les étamines sont bruns et le centre de la fleur est noirci. Perte de fleurs.
Les dommages causés par un gel printanier peuvent être confondus avec l’excoriose (Phomopsis viticola – taches le long des nervures, tige également affectée).
L’irrigation contre le gel printanier demeure la méthode de lutte à privilégier.
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