Lolium perenne L.
L’ivraie vivace est une graminée vivace de courte durée, originaire d’Eurasie. Toute la plante est glabre. Elle croît en touffe compacte un peu surélevée du sol. La tige a un port dressé et mesure de 30 à 80 cm de hauteur. Le système racinaire est composé de racines fibreuses.
Les feuilles sont droites, un peu raides et légèrement luisantes. Le limbe mesure de 10 à 30 cm de longueur et de 2 à 4 mm de largeur. La ligule est membraneuse et mesure moins de 2 mm de longueur. Des oreillettes sont présentes au collet.
L’inflorescence est un épi d’aspect aplati mesurant de 10 à 30 cm de longueur et contenant de 5 à 37 épillets disposés en alternance sur l’axe. Les épillets mesurent de 0,5 à 2 cm de longueur et sont composés de 5 à 9 fleurons. Ils sont opposés par leur dos à l’axe central. Une seule glume est présente à la base de l’épillet, elle est membraneuse à indurée et mesure de 0,3 à 1,5 cm de longueur. Les pièces florales ne portent pas d’arête.
Le fruit est un caryopse de forme oblongue à elliptique, mesurant de 3 à 5,5 mm de longueur et de 0,7 à 1,5 mm de largeur. Il est de couleur brun pâle à brun rougeâtre.
La plantule et les jeunes plants sont entièrement glabres. La base des jeunes plants est rougeâtre. Les nouvelles feuilles apparaissent pliées sur elles-mêmes.
L’ivraie vivace est une plante semée aux pâturages, dans les gazons et pour les fourrages. Elle s’est répandue au bord des routes et dans les lieux incultes. Elle tolère très bien la tonte, le piétinement et la pâture, mais est intolérante à l’ombre totale. Elle est adaptée aux climats frais et humides, mais est sensible à la sécheresse.
L’ivraie vivace peut être confondue avec l’ivraie multiflore (Lolium multiflorum) à tous les stades de croissance. Cette dernière se distingue par ses nouvelles feuilles qui apparaissent enroulées sur elles-mêmes et ses pièces florales qui portent une arête bien visible. Elle peut aussi être confondue avec le chiendent (Elymus repens) jusqu’au stade de la floraison. Par contre, le système racinaire du chiendent présente de nombreux rhizomes et la plante ne forme pas de talles. Contrairement à l’ivraie vivace, les épillets du chiendent sont opposés par leur côté à l’axe de l’inflorescence.
Pour prévenir et réprimer l’ivraie vivace :
- Lorsque les populations sont faibles, arracher les plants à la main.
- Le labour ou le rotoculteur aide à détruire les populations.
L’ivraie vivace forme une banque de graines non persistante.
Bond W., Davies G. & Turner R. (2007). The Biology and Non-chemical Control of Perennial rye-grass (Lolium perenne L.). HDRA- The Organic Organisation, Coventry. 5 pp.
Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.
Plant Fact Sheet Perennial ryegrass (Lolium perenne L.). USDA- Natural Resources Conservation Service. 2 pp.
Center for Agriculture and Bioscience International
https://www.cabi.org/isc/datasheet/31166