Sur ce plant de chou pommé (cv 'Gretania'), les feuilles enveloppantes ont été enlevées afin de mieux visualiser la présence du jeune plant se développant sur la tige (voir flèche). Il y avait prolifération de jeunes plants sur la tige, entre les feuilles basales, mais ceux-ci ont été utilisés pour la réalisation des tests. Le plant principal présente des feuilles très «aérées», avec des entrenœuds larges. Les tests de laboratoire (PCR) ont révélé la présence de phytoplasmes. Il pourrait s’agir du phytoplasme de la jaunisse de l’aster rapporté chez les crucifères. Notez que cet échantillon provenait d'une production biologique sur un site expérimental.
Sur ce plant de chou pommé (cv 'Gretania'), les feuilles enveloppantes ont été enlevées afin de mieux visualiser la présence du jeune plant se développant sur la tige. Il y avait prolifération de jeunes plants sur la tige, entre les feuilles basales, mais ceux-ci ont été utilisés pour la réalisation des tests. Le plant principal présente des feuilles très « aérées », avec des entrenœuds larges. Les tests de laboratoire (PCR) ont révélé la présence de phytoplasmes. Il pourrait s’agir du phytoplasme de la jaunisse de l’aster rapporté chez les crucifères. Notez que cet échantillon provenait d'une production biologique sur un site expérimental.
Ce plant de chou pommé (cv 'Gretania') est déformé et constitué de plusieurs petites pommes de chou au lieu d'une seule. Les tests de laboratoire (PCR) ont révélé la présence de phytoplasmes. Il pourrait s’agir du phytoplasme de la jaunisse de l’aster rapporté chez les crucifères. Notez que cet échantillon provenait d'une production biologique sur un site expérimental.
Une vue rapprochée de la base d’un chou pommé (cv 'Gretania') montre qu’elle est déformée et constituée de plusieurs petites pommes de chou au lieu d'une seule. Les tests de laboratoire (PCR) ont révélé la présence de phytoplasmes. Il pourrait s’agir du phytoplasme de la jaunisse de l’aster rapporté chez les crucifères. Dans ce cas, il y a eu perte de la dominance apicale. Chaque petite pomme de chou est intacte, mais ne sera pas commercialisable à cause de sa taille. Notez que cet échantillon provenait d'une production biologique sur un site expérimental.
Cette vue en plongée d’un chou pommé (cv 'Gretania') montre des feuilles « aérées » qui ne forment pas une pomme de chou ferme et serrée. Sur ce plant, il y avait également plusieurs petites pommes de chou à la base de la tige principale (non visible sur cette image). Les tests de laboratoire (PCR) ont révélé la présence de phytoplasmes. Il pourrait s’agir du phytoplasme de la jaunisse de l’aster rapporté chez les crucifères. Notez que cet échantillon provenait d'une production biologique sur un site expérimental.
Chou pommé - Phytoplasme de la jaunisse de l'aster
Chou pommé - Phytoplasme de la jaunisse de l'aster
Chou pommé - Phytoplasme de la jaunisse de l'aster
Chou pommé - Phytoplasme de la jaunisse de l'aster
Chou pommé - Phytoplasme de la jaunisse de l'aster
Description

Les phytoplasmes sont des bactéries sans paroi cellulaire ni rigidité et d’une forme variable (sphérique, allongée, irrégulière). Ils vivent dans le système vasculaire (phloème) des plantes et dans les insectes vecteurs. Le phytoplasme de la jaunisse de l’aster affecte de nombreuses cultures légumières et fruitières, les plantes ornementales et quelques mauvaises herbes. Chez les crucifères, le chou, le brocoli, le navet et le canola sont sensibles. En général, cette maladie est fréquente mais les dommages sont mineurs. Chez le chou pommé, la perte de la dominance apicale cause la formation de petites pommes de chou à la base de la tige principale. Chaque petite pomme de chou est intacte, mais n’est pas commercialisable à cause de sa taille.

Cycle de la vie

La jaunisse de l’aster est transmise principalement par la cicadelle de l’aster (Macrosteles quadrilineatus). Les phytoplasmes parasitent de façon obligatoire les insectes vecteurs et le phloème des plantes dans lequel ils se multiplient. Les plants infectés le sont à vie. La cicadelle de l’aster arrive des graminées sur lesquelles elle hiberne au stade d’œuf. Vers la mi-juin, l’émergence des larves coïncide avec l’arrivée dans les champs de graminées d’adultes provenant du sud et transportés par les courants d’air chauds. Les larves et les adultes sont donc présents dans les champs de la mi-juin à la fin août. Au cours de la saison, les adultes colonisent d’autres cultures et infectent les plants lorsqu’elles se nourrissent. Pour transmettre la maladie, il faut que les cicadelles soient déjà porteuses. Les cicadelles s’infectent lorsqu’elles se nourrissent sur des plantes infectées. Une période d’incubation variant entre 2 à 3 semaines est nécessaire pour que les phytoplasmes se multiplient dans les cicadelles et aillent se loger dans ses glandes salivaires. Les phytoplasmes sont injectés dans la plante lorsque le vecteur se nourrit sur un plant sain pendant une période de temps substantielle (min 8 heures) pour pouvoir contaminer le phloème. Les symptômes se manifestent dix jours à trois semaines après l’inoculation du phytoplasme dans la plante, selon la température et la plante. Tous les facteurs qui rendent les plantes succulentes ou luxuriantes augmentent les risques de dommages par les cicadelles (conditions pluvieuses, excès d’azote, etc.).

Symptômes et dommages

Les symptômes sont en lien avec le stade de développement de la plante.
 
Feuille : les jeunes feuilles au cœur du collet jaunissent. Une prolifération de nombreuses petites feuilles jaunes, frisées, trapues et atrophiées émergent du cœur du collet. Ces feuilles donnent à la plante l’aspect d’un « balai de sorcière ». Les vieilles feuilles deviennent bronze à rouges à pourpres.

Fleur : rabougrissement, malformation, jaunissement et stérilité des fleurs. Virescence et phyllodie potentielles. La phyllodie apparait lorsque l’infection se produit tôt dans le développement du bourgeon à fleurs.
 
Gousse et graine : chez les oléagineux, les gousses sont partiellement remplies ou vides, parfois plus larges ou plus petites. Absence de graine ou graines difformes.
 
Tige : entrenoeuds courts, présence de petites pommes de chou à la base de la tige principale (perte de dominance apicale).

Méthodes de lutte

Pour diminuer cette maladie et la prolifération de cicadelles dans les champs, il faut prioriser la lutte aux mauvaises herbes qui sont des plantes réservoirs pour les cicadelles. Il fait désherber le long des fossés, des clôtures et dans les champs, éviter de cultiver les crucifères près des champs de laitues et de graminées qui favorisent l’établissement des cicadelles, effectuer une rotation des cultures avec des plantes non hôtes, détruire les résidus de culture et assurer un bon suivi des populations de cicadelles au champ (filet et pièges collants). La lutte chimique donne des résultats mitigés.

Références et liens

Rimmer S. R., Shattuck V. I. & Buchwaldt L. (Eds) (2007). Aster Yellows. Dans Compendium of Brassica Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 62-64.

http://www.agrireseau.qc.ca/grandescultures/documents/Phytoplasmes%20Chrystel%20Olivier2012.pdf