La pourriture sèche fusarienne de la carotte est une maladie d’entreposage, mais les infections peuvent survenir au champ ou en entrepôt. C’est un problème qui survient occasionnellement au Québec et les dommages sont mineurs. Toutes les espèces de Fusarium causant de la pourriture sèche fusarienne provoquent des symptômes similaires et affectent de nombreuses plantes.
Fusarium survit dans le sol, sur les résidus de culture, les parties souterraines et aériennes des plantes et la semence. Il peut survivre sous la forme d’hyphes, de conidies ou de chlamydospores. L’infection se produit entre 7 et 21 °C, avec un optimum entre 16 et 20 °C, et elle requiert une humidité à la surface des tissus. Lors de l’entreposage au froid, la pourriture sèche fusarienne se développe très lentement et apparaît rarement avant 3 mois. La maladie peut se répandre d’une racine infectée à une racine saine par simple contact.
Collet : pourriture du collet qui peut s’étendre à toute la racine.
Racine : présence de lésions ou de chancres noirâtres, de taille variable et d’aspect sec qui s’effrite facilement. Les lésions sont réparties aléatoirement sur la racine.
Cette maladie peut être confondue avec le rhizoctone et le rhizoctone commun, mais la présence d’hyphes de Rhizoctonia sert à différentier ces deux maladies de la pourriture sèche fusarienne. Elle est parfois confondue avec la cavité pythienne (Pythium sp.), la pourriture noire (Alternaria radicina) et la pourriture à Mycocentrospora (Mycocentrospora acerina).
Pour limiter le développement de la pourriture sèche fusarienne, il faut éviter les blessures lors de la récolte, laver, sécher et trier rapidement les carottes. Elles doivent être entreposées à une température près de 0 °C, sous une humidité relative variant entre 90 à 95 % et une ventilation adéquate. Les racines doivent demeurer sèches.
Davis R. M. & Raid R. N. (Eds) (2002). Fusarium Dry Rot. Dans Compendium of Umbelliferous Crop Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 33.
Richard C. & Boivin G. (1994). Pourriture sèche fusarienne de la carotte. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d’Entomologie du Canada, Canada. p. 78-79. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch6-carotte.pdf)
http://msue.anr.msu.edu/news/black_rot_of_carrots