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Caliroa cerasi (L.)

Tenthrède-limace rosacée (Caliroa cerasi) _1
Tenthrède-limace rosacée (Caliroa cerasi) _2
Tenthrède-limace rosacée (Caliroa cerasi) _3
Tenthrède-limace rosacée (Caliroa cerasi) _4
Tenthrède-limace rosacée (Caliroa cerasi) _5
Tenthrède-limace rosacée (Caliroa cerasi) _6
Tenthrède-limace rosacée (Caliroa cerasi) _7
Tenthrède-limace rosacée (Caliroa cerasi) _8
Description

Œuf : 0,9 mm de long par 0,5 mm de large; de forme ovale et aplatie latéralement; la coloration est vert pâle.
Larve : 8,0 à 12,0 mm à maturité; la tête est brun pâle et généralement peu visible; le corps de la larve est recouvert d’une substance visqueuse, luisante et de couleur vert olive lorsque la larve est jeune et qui devient noirâtre lorsque la larve est mature. Lorsqu’elle atteint son dernier stade, la larve se débarrasse de sa substance visqueuse et présente dès lors une coloration plutôt jaunâtre.
Pupe : 4,0 à 6,0 mm; possède la forme de l’adulte lorsqu’elle arrive à maturité; corps de couleur jaunâtre avec les yeux rouges.
Adulte : 4,0 à 6,0 mm; petite guêpe robuste au corps complètement noir et luisant; les ailes sont translucides et fortement nervurées; les pattes sont brunâtres; l’ovipositeur de la femelle est fortement dentelé.

Cycle vital

La tenthrède-limace des rosacées est une espèce originaire d’Eurasie qui a été introduite dans presque toutes les régions du globe, notamment en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique et en Australie. Sous nos latitudes, cette espèce produit généralement une seule génération par année, cependant, lors d’étés particulièrement chauds et longs, une seconde génération est parfois observée. L’hibernation se fait au stade de larve mature dans les 5 à 10 premiers centimètres du sol, à l’intérieur d’une petite loge de terre. Au printemps, les larves se transforment en pupes et complètent leur développement à l’intérieur de la loge construite à l’automne précédent. Les adultes émergent entre la mi-juin et la mi-juillet.

Puisque la majorité de la reproduction de cette espèce se fait de façon parthénogénétique, les femelles n’ont pas besoin de s’accoupler pour être en mesure de se reproduire. À l’aide de leur ovipositeur en forme de scie, les femelles percent les feuilles pour déposer leurs œufs entre l’épiderme supérieur et l’épiderme inférieur de celles-ci. Chaque femelle peut pondre jusqu’à 75 œufs au courant de sa vie et leur période d’incubation s’étale sur 10 à 15 jours. Après l’éclosion des œufs, les larves se dirigent vers la face supérieure des feuilles pour s’y alimenter. Les larves consomment uniquement l’épiderme supérieur et le mésophylle des feuilles, laissant intact l’épiderme inférieur ainsi que le système vasculaire de celles-ci. Les larves s’alimentent pendant une période de deux à quatre semaines, en fonction de la température. Lorsqu’elles atteignent le cinquième et dernier stade larvaire, les larves quittent leur enveloppe visqueuse et cessent de s’alimenter. C’est à ce moment qu’elles se laissent tomber au sol pour y pénétrer et entamer la construction de leur loge. En fonction de la photopériode, les larves vont entamer une diapause hivernale ou plutôt se transformer en adultes pour produire une seconde génération.

Dommages

Caliroa cerasi s’attaque à plusieurs espèces de rosacées cultivées (poiriers, cerisiers, pommiers, pruniers et amélanchiers) ainsi qu’à diverses espèces indigènes ou utilisées en horticulture ornementale (sorbiers, aubépines et cognassiers). Elle cause rarement des dommages de grande importance dans les vergers bien entretenus ou dans ceux qui reçoivent des traitements insecticides servant à contrôler d’autres ravageurs.

Les premiers symptômes, qui sont généralement peu visibles, sont causés par la ponte des œufs qui génère l’apparition de petites cloques brunâtres sur le feuillage. Ce sont cependant les larves qui engendrent les dommages les plus notables en consommant la face supérieure du feuillage, causant ainsi un assèchement et un brunissement de la face inférieure et ultimement la chute des feuilles attaquées. Lors de fortes infestations, la totalité du feuillage de certains arbres peut être affectée. Ce sont les larves issues de la seconde génération (lorsqu’elles sont présentes) qui causent les dommages les plus significatifs. Une réduction de la taille des fruits ainsi qu’une diminution de la floraison l’année suivante peuvent être engendrées si les populations de tenthrède sont très importantes.

Références et liens

Alford D. V. (1994). Ravageurs des végétaux d'ornement: Arbres, Arbustes, Fleurs. INRA, Paris, 464 pp.
http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/tender/insects/pearslug.html#advanced