Pleroneura brunneicornis Rohwer
Oeuf : environ 1,0 mm; de forme légèrement ovale et de couleur blanc-beige.
Larve : 4,0 à 7,0 mm à maturité; la tête et le corps sont blanchâtres; seules les mandibules sont brunâtres et les petits yeux sont noirs; elle est de forme cylindrique et les pattes sont très courtes.
Pupe : environ 5,0 mm; elle est disposée dans un cocon de soie ovale.
Adulte : 4,5 à 5,6 mm; les antennes, la tête et le thorax sont principalement noirs; des bandes transverses pâles alternées de noir sont présentes sur l’abdomen ainsi que dans la portion antérieure du thorax; les pattes sont brun-rouge.
Le perce-pousse du sapin produit une génération par année, mais le cycle de vie peut durer jusqu’à deux ans. Chez cette espèce, l’hibernation se fait au stade de pupe dans les premiers centimètres du sol. Au printemps, les adultes émergent, généralement lorsque le développement des bourgeons du sapin atteint le stade II. Après s’être accouplées, les femelles commencent à pondre leurs œufs à la base des bourgeons terminaux (généralement lorsqu’ils atteignent le stade III de leur développement).
Par la suite, la larve creuse une galerie à l’intérieur de la nouvelle pousse, dont elle se nourrira tout au long de sa vie. Une fois sa croissance terminée, la larve se laisse tomber au sol et se métamorphose en pupe pour passer l’hiver.
Une partie de la population reste en diapause dans le sol pendant une année entière.
Dépistage
Il est possible de dépister les adultes à l’aide de pièges jaunes collants utilisés au printemps. On peut aussi faire l’observation de la larve à l’intérieur des pousses flétries vers la fin de mai.
Bonnes pratiques
- Limiter les interventions et l’utilisation d’insecticides à large spectre pour protéger les prédateurs naturels.
Il est possible de confondre les dommages du perce-pousse avec ceux causés par Phomopsis ou Delphinella ou encore le gel. On peut différencier ces causes de dommages par l'absence de larves à l’intérieur de la tige.
Les infestations majeures du perce-pousse du sapin sont rares et de courtes durées. Même en présence de fortes populations, ce ravageur ne cause pas la mort des arbres affectés.
Les principaux dommages causés par cette espèce sont le flétrissement des pousses de l’année. Celles-ci, lorsqu’elles sont infestées, développent une coloration brun-rouge. Les signes d’infestations sont généralement apparents vers la fin du mois de juin.
Pettigrew, A., Choquette, D. & Briand N. (2014). Ravageurs, maladies et ennemis des arbres de Noël au Québec. Association des producteurs d’arbres de Noël du Québec. 130 pp.