Sur les feuilles basales d’un plant de maïs grain et fourrager d’une production biologique, présence d’un jaunissement à blanchiment du limbe. Les nouvelles feuilles sont déformées mais encore vertes. Ces symptômes sont apparus à la suite d’une dérive de l’herbicide glyphosate appliqué dans un champ de maïs voisin.

Sur les feuilles d’un plant de maïs grain et fourrager non tolérant (variété non tolérante) au glyphosate, les jeunes feuilles sont jaunes avec parfois présence d’une bande blanche près de la nervure centrale. Les vieilles feuilles sont plissées et montrent un jaunissement à blanchiment du limbe. Ce symptôme est apparu à la suite d’une dérive de l’herbicide glyphosate appliqué dans un champ de maïs voisin.

Sur une feuille basale d’un plant de maïs grain et fourrager d’une production biologique, présence d’une anomalie de coloration orange du limbe. Les feuilles médianes ont un blanchiment du limbe en forme de bandes. Ces symptômes sont apparus à la suite d’une dérive de l’herbicide glyphosate appliqué dans un champ de maïs voisin.

Sur une feuille basale d’un plant de maïs grain et fourrager non tolérant (variété non tolérante) au glyphosate, la feuille montre un blanchiment du limbe près de l’apex et le début d’une bande blanche près de la nervure centrale. Ce symptôme est apparu à la suite d’une dérive de l’herbicide glyphosate appliqué dans un champ de maïs voisin.

Sur une feuille basale d’un plant de maïs grain et fourrager non tolérant (variété non tolérante) au glyphosate, la feuille montre un jaunissement à brunissement du limbe près de l’apex. Ce symptôme est apparu à la suite d’une dérive de l’herbicide glyphosate appliqué dans un champ de maïs voisin.

Sur les feuilles d’un plant de maïs grain et fourrager non tolérant (variété non tolérante) au glyphosate, les feuilles basales montrent un jaunissement à rougissement important du limbe. Ce symptôme est apparu à la suite d’une dérive de l’herbicide glyphosate appliqué dans un champ de maïs voisin.

Sur les feuilles basales de plants de maïs grain et fourrager non tolérant (variété non tolérante) au glyphosate, présence d’un blanchiment presque total du limbe. Ce symptôme est apparu à la suite d’une dérive de l’herbicide glyphosate. Chez le maïs non transgénique, le glyphosate est homologué mais doit être appliqué avant ou après le semis, mais avant la levée de la culture.

Sur les feuilles d’un plant de maïs grain et fourrager d’une production biologique, présence d’un blanchiment du limbe et d’une brûlure marginale sur les feuilles basales. Ces symptômes sont apparus à la suite d’une dérive de l’herbicide glyphosate appliqué dans un champ de maïs voisin.

Sur les feuilles d’un plant de maïs grain et fourrager non tolérant (variété non tolérante) au glyphosate, la pointe des jeunes feuilles est blanche et ce blanchiment se manifeste également sur les feuilles plus âgées (voir flèches). Ce symptôme est apparu à la suite d’une dérive de l’herbicide glyphosate appliqué dans un champ de maïs voisin.

Des feuilles de maïs grain non tolérant (variété non tolérante) au glyphosate présentent un blanchiment entre les nervures, au point d’inflexion des feuilles. Les feuilles basales et médianes sont affectées. Ce symptôme est apparu graduellement sur les plants de maïs situés en bordure du champ, voisin d’un champ de soya, traité au glyphosate. Chez le maïs, la présence de bandes blanches (« banding pattern ») sur le limbe est caractéristique d’une phytotoxicité par le glyphosate. Le dosage chimique réalisé a permis de déceler la présence de glyphosate en grande concentration dans les feuilles.

Des feuilles de maïs grain non tolérant (variété non tolérante) au glyphosate  présentent un blanchiment entre les nervures, au point d’inflexion des feuilles. Les feuilles basales et médianes sont affectées. Ce symptôme est apparu graduellement sur les plants de maïs situés sur la bordure du champ, voisin d’un champ de soya, traité au glyphosate. Chez le maïs, la présence de bandes blanches (« banding pattern ») sur le limbe est caractéristique d’une phytotoxicité par le glyphosate. Le dosage chimique réalisé a permis de déceler la présence de glyphosate en grande concentration dans les feuilles.

Les feuilles basales et médianes d’un plant de maïs grain tolérant (variété tolérante) au glyphosate présentent des stries ou des taches jaunes à verdâtres. La présence de ces bandes (« banding pattern ») sur le limbe est caractéristique d’une phytotoxicité par le glyphosate. Des feuilles sont aussi brûlées à la marge. Dans le champ, les plants affectés sont aussi faiblement développés pour la période de l’année. Ces symptômes sont apparus graduellement sur les plants de maïs, traités au glyphosate une semaine auparavant. Une application en post-levée d’azote liquide (32-0-0) a aussi été réalisée au même moment. Le dosage chimique a montré une quantité très élevée de glyphosate dans les plants, assez prévisible en raison de l’application effectuée. La fertilisation azotée combinée à des conditions environnementales froides et humides ainsi que le stade de la culture au moment de l'application de l’herbicide ont certainement contribué à l’apparition des symptômes de phytotoxicité sur la culture.
Les feuilles basales et médianes d’un plant de maïs grain tolérant (variété tolérante) au glyphosate présentent des stries ou des taches jaunes à verdâtres. La présence de ces bandes (« banding pattern ») sur le limbe est caractéristique d’une phytotoxicité par le glyphosate. Des feuilles sont aussi brûlées à la marge. Au champ, les plants sont affectésd sont par ailleurs faiblement développés pour la période de l’année. Ces symptômes sont apparus graduellement sur les plants de maïs, traités au glyphosate une semaine auparavant. Une application en post-levée d’azote liquide (32-0-0) a aussi été réalisée au même moment. Le dosage chimique a montré une quantité très élevée de glyphosate dans les plants, assez prévisible en raison de l’application effectuée. La fertilisation azotée combinée à des conditions environnementales froides et humides ainsi que le stade de la culture au moment de l'application de l’herbicide ont certainement contribué à l’apparition des symptômes de phytotoxicité observés sur la culture.
Les feuilles basales et médianes d’un plant de maïs grain tolérant (variété tolérante) au glyphosate présentent des stries ou des taches jaunes à verdâtres. La présence de ces bandes (« banding pattern ») sur le limbe est caractéristique d’une phytotoxicité par le glyphosate. Des feuilles sont aussi brûlées à la marge et sur le limbe. Au champ, les plants affectés sont par ailleurs faiblement développés pour la période de l’année. Ces symptômes sont apparus graduellement sur les plants de maïs, traités au glyphosate une semaine auparavant. Une application en post-levée d’azote liquide (32-0-0) a aussi été réalisée au même moment. Le dosage chimique a montré une quantité très élevée de glyphosate dans les plants, assez prévisible en raison de l’application effectuée. La fertilisation azotée combinée à des conditions environnementales froides et humides ainsi que le stade de la culture au moment de l'application de l’herbicide ont certainement contribué à l’apparition des symptômes de phytotoxicité observés sur la culture.
Les feuilles basales et médianes de plants de maïs grain tolérants (varieté tolérante) au glyphosate présentent des stries ou des taches jaunes à verdâtres. La présence de ces bandes (« banding pattern ») sur le limbe est caractéristique d’une phytotoxicité par le glyphosate. Des feuilles sont aussi brûlées à la marge et sur le limbe. Au champ, les plants affectés sont par ailleurs faiblement développés pour la période de l’année. Ces symptômes sont apparus graduellement sur les plants de maïs, traités au glyphosate une semaine auparavant. Une application en post-levée d’azote liquide (32-0-0) a aussi été réalisée au même moment. Le dosage chimique a montré une quantité très élevée de glyphosate dans les plants, assez prévisible en raison de l’application effectuée. La fertilisation azotée combinée à des conditions environnementales froides et humides ainsi que le stade de la culture au moment de l'application de l’herbicide ont certainement contribué à l’apparition des symptômes de phytotoxicité observés sur la culture.
Les feuilles terminale d’un plant de maïs grain tolérant (variété tolérante) au glyphosate montrent un jaunissement à blanchiment internervaire. La présence de cette bande blanchie (« banding pattern ») sur le limbe est caractéristique d’une phytotoxicité par le glyphosate. Sur le plant, des feuilles sont aussi brûlées à la marge et sur le limbe (non visible ici). Au champ, les plants affectés sont par ailleurs faiblement développés pour la période de l’année et sont flétris. Ces symptômes sont apparus graduellement sur les plants de maïs, traités au glyphosate une dizaine de jours auparavant. Une application en post-levée d’azote a aussi été réalisée au même moment. La fertilisation azotée combinée à des conditions environnementales froides et humides ainsi que le stade de la culture au moment de l'application de l’herbicide ont certainement contribué à l’apparition des symptômes de phytotoxicité observés sur la culture.
La feuille terminale d’un plant de maïs grain tolérant (variété tolérante) au glyphosate montre un jaunissement à blanchiment internervaire. La présence de cette bande blanchie (« banding pattern ») sur le limbe est caractéristique d’une phytotoxicité par le glyphosate. Sur le plant, des feuilles sont aussi brûlées à la marge et sur le limbe (non visible ici). Au champ, les plants affectés sont par ailleurs faiblement développés pour la période de l’année et sont flétris. Ces symptômes sont apparus graduellement sur les plants de maïs, traités au glyphosate une dizaine de jours auparavant. Une application en post-levée d’azote a aussi été réalisée au même moment. La fertilisation azotée combinée à des conditions environnementales froides et humides ainsi que le stade de la culture au moment de l'application de l’herbicide ont certainement contribué à l’apparition des symptômes de phytotoxicité observés sur la culture.
Les feuilles médianes et terminales d’un plant de maïs grain tolérant (variété tolérante) au glyphosate montrent des apex blanchis. La partie centrale du limbe est également blanchie. La présence de ces bandes (« banding pattern ») sur le limbe est caractéristique d’une phytotoxicité par le glyphosate. Des feuilles sont aussi brûlées à la marge et sur le limbe. Au champ, les plants affectés sont par ailleurs faiblement développés pour la période de l’année et sont flétris. Ces symptômes sont apparus graduellement sur les plants de maïs, traités au glyphosate une dizaine de jours auparavant. Une application en post-levée d’azote a aussi été réalisée au même moment. La fertilisation azotée combinée à des conditions environnementales froides et humides ainsi que le stade de la culture au moment de l'application de l’herbicide ont certainement contribué à l’apparition des symptômes de phytotoxicité observés sur la culture.
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Description

Cas glyphosate - Le glyphosate appartient au groupe de résistance 9. Ces herbicides se lient à l’enzyme énolpyruvylshikimate-3-phosphate synthase (EPSP synthase ou EPSPS, une enzyme chloroplastique) et bloquent son activité. La synthèse des acides aminés aromatiques essentiels aux végétaux est perturbée, voire inhibée ce qui cause une carence nutritionnelle et la mort de la plante. Le glyphosate est un herbicide non sélectif qui affecte tous les tissus avec lesquels il entre en contact, à l’exception des hybrides « Roundup Ready (RR) ». Il peut être appliqué en prélevée, postlevée ou pré-récolte.
 
Suite à son application, la croissance des plantes sensibles est rapidement inhibée. Il s’ensuit une chlorose généralisée du feuillage qui débute, et est souvent plus marquée, sur les jeunes tissus foliaires et les points de croissance. Puis, survient la nécrose des tissus, dans un délai de 4 à 7 jours, chez les espèces les plus sensibles, et dans les 10 à 20 jours, chez les espèces qui le sont un peu moins. Les symptômes peuvent également être une coloration rose-pourpre du feuillage et la multiplication du nombre de tiges aux entre-nœuds (rappelant le «balai de sorcière» ou «witch’s broom»).
 
Le glyphosate n’est pas mobile dans le sol, mais il est facilement absorbé par les feuilles et transloqué dans toute la plante, via le xylème et le phloème, où il persiste longtemps. Son transport à travers la membrane cytoplasmique est particulièrement lent, plus que la plupart des herbicides en général et surtout les non-polaires. Il est lentement dégradé en son métabolite principal, l’acide aminométhylphosphonique (AMPA). Les symptômes en lien avec l’exposition au glyphosate peuvent se développer rapidement ou se manifester la saison suivante.
 
Le glyphosate fait l’objet d’un usage intensif dans le monde, notamment pour certaines cultures, dont le maïs, le soya, le coton et le canola. Même si l’étiquette mentionne que sa persistance dans le sol est nulle, son utilisation intensive tend à prouver le contraire. Des études ont permis de le détecter dans l’eau, le sol et l’air. Il est rapidement et fortement absorbé aux particules de sol. Dans les sols, sous l’effet de la vie microbienne, il se transforme rapidement en son produit de dégradation (AMPA), lequel se décompose lentement.
 
Plusieurs cas (7) de mauvaises herbes résistantes au glyphosate ont été rapportés au Canada (petite herbe à poux (Ambrosia artemisiifolia), grande herbe à poux (Ambrosia trifida), kochia à balais (Kochia scoparia), amarante tuberculée (Amaranthus tuberculatus), vergerette du Canada (Conyza canadensis)), brôme des toits (Bromus tectorum) et au Québec (5) (moutarde des oiseaux (Brassica rapa), amarante tuberculée (Amaranthus tuberculatus), petite herbe à poux (Ambrosia artemisiifolia), kochia à balais (Kochia scoparia) et vergerette du Canada (Conyza canadensis)). Les cas sont aussi nombreux aux États-Unis (17 espèces de mauvaises herbes résistantes) et ailleurs dans le monde (56 espèces de mauvaises herbes résistantes).

Ne pas confondre

En général, la phytotoxicité par le glyphosate peut être confondue avec : des carences minérales (Fe, Mn, P, K), mais différents niveaux de feuille pourraient être affectés; des phytoplasmes (déformations sévères, absence de feuilles); des virus (dommages localisés); ou celle associée à d’autres produits phytosanitaires (acides benzoïques, imidazolinones, bipyridilium, aryloxyphénoxypropionates, acides phénoxy-carboxiliques, sulfonylurées, isoxazolidinone).

Prévention

Pour diminuer les risques de phytotoxicité, il faut éviter les dérives sur les cultures lors de l’application, utiliser des jets dirigés au besoin, ne pas appliquer par temps venteux, respecter les consignes inscrites sur l’étiquette et bien nettoyer le pulvérisateur. Pulvérisé à une température excédant 25 °C, le glyphosate représente un risque pour la culture.

Dommage

Feuille : les jeunes feuilles et les points de croissance présentent des anomalies de coloration (jaune ou blanc) et des malformations (feuilles regroupées serrées en rosette, limbe réduit, feuille effilée ou petite). Les nervures demeurent vertes. Chez le maïs, la présence de bandes blanches (« banding pattern ») sur le limbe est caractéristique d’un phytotoxicité par le glyphosate.
 
Tige : dépérissement des nouvelles pousses et des tiges. Sous les pousses détruites, développement anormal de bourgeons latéraux donnant une apparence de « balai de sorcière » (ou « witch’s broom ») au plant.
 
Plant : peut avoir un retard de croissance, être chétif et rabougri.

Références et liens

Ladlie J. S. (1991). Amino acids. Dans Guide to herbicide injury symptoms in corn with « look-alike » symptoms. Agri-Growth Research inc., Hollandale, Minnesota. p. 3-5.
 
Scalla, R. et coll. (1991). Les herbicides : mode d’action et principes d’utilisation. Paris : Institut national de la recherche agronomique INRA (Éditeur). Collection : du labo au terrain. Paris, France. 450 pp.
 
Shaner D.L. (Ed) (2014). Glyphosate. Dans Herbicide handbook. 10e éd. Weed science society of America, Lawrence, Kansas. p. 240-242.

Document_109683.pdf (agrireseau.net)

Herbicide Resistant Weeds by Individual Herbicide (weedscience.org)