Rough cocklebur

Xanthium strumarium Linnaeus

Taxonomie : Famille : Asteraceae
Lampourde glouteron (Xanthium strumarium)_1
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Lampourde glouteron (Xanthium strumarium)_14
Description

La lampourde glouteron est une plante herbacée annuelle, indigène au Canada. La tige est dressée, ramifiée et mesure de 20 à 150 cm de haut. La tige est ridée et garnie de poils raides. Des taches rougeâtres y sont souvent présentes. La racine est pivotante et peut parfois être ligneuse.

Les feuilles sont alternes, triangulaires à ovées, à marges lobées et dentées. Les deux surfaces sont pubescentes et rugueuses au toucher. Le pétiole est presque aussi long que le limbe et mesure généralement de 2 à 10 cm. Les feuilles mesurent de 4 à 12 cm de long et de 3 à 10 cm de large.

Les fleurs sont petites, vertes et unisexuées. Elles sont rassemblées en capitules à la jonction des feuilles, des tiges et des rameaux. Les fleurs mâles forment un court épi ou un racème au-dessus des fleurs femelles qui sont épineuses.

Le fruit est une capsule brune, dure et ligneuse. Elle mesure de 1 à 2 cm de long et est ovoïde globuleuse. Elle est couverte de crochets glanduleux et pubescents et se termine en deux becs recourbés. Elle contient deux akènes oblongs, gris à brun foncé, mesurant de 0,4 à 2,2 mm de long. Un des akènes est souvent plus large que l’autre.

La plantule a une tige épaisse (de 2 à 3 mm) et longue (de 4 à 8 cm). Elle est souvent colorée de rose près du collet racinaire. Les cotylédons sont charnus, allongés et mesurent de 3,5 à 6 cm de long et de 6 à 9 mm de large. La plantule a une teinte vert grisâtre. La première paire de feuilles est opposée, puis les suivantes sont alternes. Le limbe est lancéolé et 3 nervures discrètes y sont visibles. La face inférieure est souvent rougeâtre. Le pétiole mesure de 7 à 12 mm de long et est engainant à la base. Les deux premières feuilles sont ovales et allongées à marges dentées. Les feuilles suivantes sont triangulaires avec une base oblique, droite ou cordiforme.

Conditions favorables

La lampourde glouteron est une mauvaise herbe retrouvée le long des cours d’eau et des routes. Elle peut exercer une forte concurrence dans les cultures de soya et être présente dans les champs de maïs. Elle tolère les inondations fréquentes et les conditions salines. Elle croît le mieux dans les sols à texture fine qui sont humides, mais tolère presque tous les environnements et types de sols. Elle préfère les endroits ouverts, les plants vont disparaître dans les endroits ombragés ou aux endroits où la végétation arbustive est dense.

Ne pas confondre

La lampourde glouteron peut être confondue avec la petite bardane (Arctium minus) et la grande herbe à poux (Ambrosia trifida). La petite bardane, au stade végétatif, se distingue par ses feuilles disposées en rosette qui sont moins lobées et non dentées. À l’inflorescence, elle se distingue par ses capitules sphériques disposés en grappe au sommet de la tige. La grande herbe à poux, au stade végétatif, se distingue par ses feuilles trilobées et opposées sur la tige. À l’inflorescence, les capitules mâles sont réunis en grappe spiciforme au sommet de la tige.

Prévention et répression

Pour prévenir la présence de la lampourde glouteron dans les champs :

  1. Dépister les champs et les fossés.
  2. Introduire des céréales d’hiver dans la rotation et éviter les retours successifs des cultures de maïs et de soya.
  3. Nettoyer les outils de culture à la sortie des champs infestés pour limiter les sources de contamination.

Pour réprimer la lampourde glouteron :

  1. Les opératio...Lire la suite

Pour prévenir la présence de la lampourde glouteron dans les champs :

  1. Dépister les champs et les fossés.
  2. Introduire des céréales d’hiver dans la rotation et éviter les retours successifs des cultures de maïs et de soya.
  3. Nettoyer les outils de culture à la sortie des champs infestés pour limiter les sources de contamination.

Pour réprimer la lampourde glouteron :

  1. Les opérations de déchaumage et les travaux superficiels des champs vers le début de l’automne ou du printemps épuiseront la banque de semences.
  2. Comme la levée est favorisée par la préparation précoce des semis, le faux-semis sera efficace pour diminuer les populations.
  3. Lorsque les populations sont faibles, arracher les plants à la main avant la production des graines. Il importe de se protéger la peau lorsqu’on prévoit arracher des plants de lampourde gouteron.
  4. La tonte au stade floraison contrôle la plante. Par contre, de jeunes pousses peuvent apparaître à la suite de la tonte, il est donc nécessaire de l’effectuer une deuxième fois.
Informations complémentaire

De 500 à 2000 capsules peuvent être produites par plant dans un endroit ouvert. Ce nombre diminue à 70 dans des conditions de forte compétition. Les graines ont une durée de vie dans le sol d’au plus 5 ans.

Les jeunes plants et les graines contiennent un glycoside toxique (le carboxyatractyloside). Il peut causer des intoxications chez les bovins et une dermatite allergique de contact chez l’humain. La toxine disparaît rapidement au cours de la croissance de la plante...Lire la suite

De 500 à 2000 capsules peuvent être produites par plant dans un endroit ouvert. Ce nombre diminue à 70 dans des conditions de forte compétition. Les graines ont une durée de vie dans le sol d’au plus 5 ans.

Les jeunes plants et les graines contiennent un glycoside toxique (le carboxyatractyloside). Il peut causer des intoxications chez les bovins et une dermatite allergique de contact chez l’humain. La toxine disparaît rapidement au cours de la croissance de la plante.

Références et liens

Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.

DiTomaso J. M., Kyser G. B. & al. (2013). Weed Control in Natural Areas in the Western United States. Weed Research and Information Center, University of California. 544 pp.
 
Gleason H. A. & Cronquist A. C. (1991). Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada. 2e éd. New York Botanical Garden. 910 pp.

Uva R. H., Neal J. C. & DiTomaso J. M. (1997). Weeds of Northeast. Cornell University Press, 408 pp.

Weaver S. E. & Lechowicz M. J. (1982). The Biology of Canadian Weeds. 56. Xanthium strumarium L. Canadian Journal of Plant Science, 63(1): 211-225.

Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales, Ontario
http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/01-006.htm