Carnation mottle virus (CarMV)
Des boutures d’œillets (cv 'Oscar cerise et velours') montrent des taches jaunes sous la forme de lignes ou de demi-cercle. La marge des feuilles est déformée. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la marbrure de l’œillet (CarMV).
Des feuilles d’œillets (cv 'Oscar cerise et velours') montrent des taches jaunes sous la forme de lignes ou de demi-cercle. La marge des feuilles est déformée. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la marbrure de l’œillet (CarMV).
Une bouture d’œillet (cv 'Oscar cerise et velours') montre des taches jaunes sous la forme de lignes ou de demi-cercle. La marge des feuilles est déformée. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la marbrure de l’œillet (CarMV).
Oeillets - Virus de la marbrure de l’œillet (CarMV)
Oeillets - Virus de la marbrure de l’œillet (CarMV)
Oeillets - Virus de la marbrure de l’œillet (CarMV)
Description

Le virus de la marbrure de l’œillet (CarMV - Carmovirus) avait une vaste distribution géographique qui coïncidait avec la culture commerciale de l’œillet. Les échanges commerciaux ont permis la propagation du virus avant son identification. Aujourd’hui, la dissémination est moins fréquente et l'incidence du virus est souvent plus basse en raison de l'utilisation de systèmes de certification. L’œillet est l’hôte principal du virus, mais il est également recensé sur d’autres plantes ornementales (amarante queue-de-renard, bégonia, calla, daphné, muflier, œillet, pétunia, statice, etc.), quelques plantes légumières (betterave, concombre, laitue, tomate), le quinoa et le trèfle blanc. Les dommages sont généralement légers à moyens, mais ils fragilisent les plants, ce qui les rend vulnérables aux attaques par d’autres agents pathogènes. Les dommages sont généralement mineurs et occasionnels.

Cycle de la vie

Le CarMV est transmis essentiellement par le bouturage, le greffage, le contact entre des plants infectés et des plants sains et fréquemment par les inoculations mécaniques (mains, matériels contaminés par le virus) lors des opérations culturales. Il n’est pas transmis par un vecteur ni par la semence. Comme le virus n'induit pas toujours de symptômes évidents sur les jeunes plantules d'œillets, la menace d’une transmission accidentelle du virus par du matériel contaminé demeure toujours présente. De plus, ce virus est considéré comme invasif, car il est stable in vitro et hautement infectieux.

Symptômes et dommages

Feuille : présence de marbrures sur les jeunes feuilles, de mouchetures ou de taches de différentes formes (en anneaux, demi-cercle, lignes ou stries) et de couleurs variées (blanche, brune, jaune, rouge) sur les feuilles plus âgées. Les taches deviennent parfois nécrotiques.
 
Fleur : sont décolorées sous la forme de taches ou de stries. La qualité et la quantité de fleurs coupées sont réduites.
 
Plant : faible croissance.

Méthodes de lutte

Pour contrôler le CaMV, il faut se procurer des semences et des plants certifiés exempts de virus, utiliser des substrats artificiels ou cultiver dans des sols pasteurisés à la vapeur et privilégier une hygiène et une salubrité impeccables dans les serres. Les serres et les systèmes d’irrigation doivent être nettoyés et désinfectés entre chaque production. L’installation de pédiluves à l’entrée des serres est obligatoire. Les travailleurs doivent se laver fréquemment les mains et désinfecter les outils de travail. En cours de production, enlever et détruire les plantes infectées et les plantes saines avoisinantes. Les plantes infectées doivent être sorties des rangs en les plaçant dans des sacs de plastique fermés pour éviter tout contact avec les plantes saines. Délimiter les zones de plantes infectées et travailler dans ces zones en dernier. Une fois que la plante est virosée, il n’existe aucune méthode de lutte curative.

Références et liens

Albouy J. & Devergne J.-C. (1998). Virus de la mosaïque de la luzerne. Dans Maladies à virus des plantes ornementales. INRA éditions. p. 61-62. (https://books.google.ca/books?id=UGQ6-8MRdroC&pg=PA61&lpg=PA61&dq=CarMV+dianthus&source=bl&ots=25vGjZGNxJ&sig=5Oj5ryRksTCrvGw4PpSUM911ZjE&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi8nYSsw4veAhUpU98KHZtsBOkQ6AEwB3oECAEQAQ#v=onepage&q=CarMV%20dianthus&f=false)

Daughtrey M. L., Wick R. L. & Peterson J. L. (Eds) (2006). Carnation. Dans Compendium of Flowering Potted Plant Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 296.

http://www.dpvweb.net/dpv/showdpv.php?dpvno=420

https://web.archive.org/web/20070804064438/http://phene.cpmc.columbia.edu/ICTVdB//00.074.0.02.004.htm

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20222573