Tache septorienne
Septoria leaf spot
Une feuille basale de laitue romaine montre des taches brunes circulaires à angulaires, avec ou sans halo jaune. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Septoria sp., responsable de la tache septorienne chez la laitue. Il s’agit probablement de S. lactucae.
Une vue rapprochée d’une feuille basale de laitue romaine montre des taches brunes circulaires à angulaires, avec ou sans halo jaune. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Septoria sp., responsable de la tache septorienne chez la laitue. Il s’agit probablement de S. lactucae.
Une vue rapprochée d’une feuille basale de laitue romaine montre une tache brune circulaire à angulaire, avec un halo jaune. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Septoria sp., responsable de la tache septorienne chez la laitue. Il s’agit probablement de S. lactucae.
Une feuille d’une plantule de laitue romaine montre une fine ponctuation brunâtre. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Septoria sp., responsable de la tache septorienne chez la laitue. Il s’agit probablement de S. lactucae.
Une vue rapprochée d’une feuille d’une plantule de laitue romaine montre une fine ponctuation brunâtre sur un limbe jauni. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Septoria sp., responsable de la tache septorienne chez la laitue. Il s’agit probablement de S. lactucae.
Des plantules de laitue romaine montrent une fine ponctuation brunâtre sur un limbe jauni. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Septoria sp., responsable de la tache septorienne chez la laitue. Il s’agit probablement de S. lactucae.
Laitues - Tache septorienne (Septoria lactucae)
Laitues - Tache septorienne (Septoria lactucae)
Laitues - Tache septorienne (Septoria lactucae)
Laitues - Tache septorienne (Septoria lactucae)
Laitues - Tache septorienne (Septoria lactucae)
Laitues - Tache septorienne (Septoria lactucae)
Description

La tache septorienne, causée par le champignon Septoria sp., affecte de nombreuses cultures, dont les astéracées, les cucurbitacées, les plantes ornementales, les solanacées, la vigne, etc. L’espèce Septoria lactucae est spécifique aux astéracées et affecte particulièrement la laitue, la laitue sauvage (Lactuca serriola) et de nombreuses mauvaises herbes. Elle peut également se manifester sur les porte-graines. C'est une maladie occasionnelle et mineure chez la laitue cultivée en climat tempéré et peut être sévère seulement sous des conditions prolongées de haute humidité ou de temps pluvieux. La tache septorienne est souvent observée en complexe avec la tache cercosporéenne (Cercospora longissima).

Cycle de la vie

Septoria lactucae hiverne dans la semence. Entre les cultures de laitue, le champignon peut survivre dans les débris de culture infectée, la laitue sauvage et les volontaires de laitue. Dans les régions productrices de semences, la laitue sauvage permet au champignon d’hiverner. Sous des conditions humides, de nombreuses conidies sont produites à partir des pycnides. Les conidies sont dispersées par l’eau (éclaboussure, pluie, irrigation par aspersion) sur les feuilles où elles germent en présence d’un film d’eau ou d’une période humide (> 90 %) pendant 24 heures. Les semences infectées servent à disperser la maladie sur de plus longues distances. Les conidies peuvent causer une infection dès que la température atteint 12 °C. La maladie se développe en conditions chaudes et humides, température comprise entre 20 et 30 °C, avec un optimum entre 20 et 25 °C. Elle se propage également d’un plant à l’autre par l’action humaine. Les pycnides apparaissent au centre des taches lorsque la température atteint 20 °C. Entre 25 et 27 °C, les pycnides peuvent coloniser toute la feuille, y compris les tissus sains, et causer le jaunissement de la feuille. Les symptômes apparaissent 5 à 10 jours après l’infection.

Symptômes et dommages

Feuille : présence de petites taches jaunes (< 5 mm), irrégulières à angulaires car elles sont parfois délimitées par les nervures. En se développant, les taches deviennent brunes puis se nécrosent. Le limbe jauni puis bruni et les feuilles flétrissent. Sur les feuilles sévèrement affectées, les taches se regroupent pour former de larges plages brunes. Un halo jaune étroit est souvent associé aux taches. Des pycnides noires sont visibles au centre des taches. Le centre des taches tombe créant un aspect criblé à la feuille. Les infections débutent sur les vieilles feuilles et progressent vers les jeunes feuilles.

Fleur : sur les plants destinés à la production de semences, les fleurs peuvent être infectées et les graines peuvent porter des pycnides.

Ne pas confondre

La tache septorienne peut être confondue avec la tache cercosporéenne. Les deux maladies se développent dans les mêmes conditions, mais la tache cercosporéenne produit de petites taches brunes entourées d’un halo vert pâle à jaune et se manifeste dans les parcelles neuves de laitue, ce qui suggère un hôte sauvage non identifié. Elle peut également être confondue avec l’anthracnose (Microdochium panattonianum) dont les taches sont petites, circulaires, jaune paille et sans la présence de pycnide.

Méthodes de lutte

Pour limiter le développement de la tache septorienne, il faut utiliser des semences et des transplants sains, éviter de planter la laitue à proximité de cultures infectées et cultiver dans des sols bien drainés. Assurer une fertilisation équilibrée, une bonne circulation d’air entre les plants et une lutte efficace contre les mauvaises herbes et la laitue sauvage. Favoriser l’utilisation de l’irrigation goutte à goutte ou en surface, sinon irriguer par aspersion tôt le matin pour que le feuillage s’assèche. Éliminer les tissus infectés en cours de production, éliminer et enfouir profondément dans le sol les débris végétaux pour accélérer leur décomposition. Faire une rotation des cultures (> 1 an) avec des plantes non hôtes. Le travail au champ doit se faire lorsque le feuillage est sec.

En serre, la désinfection de la structure et des sols est requise. Aucun fongicide n’est homologué contre la tache septorienne de la laitue et aucune variété n’est résistante à la maladie.

Références et liens

Blancard D., Lot H. & Maisonneuve B. (2003). Septoriose. Dans Maladies des salades – Identifier, connaître et maîtriser. INRA éd., Paris. p. 235-237. (https://books.google.ca/books?id=l2OBSAaEVi4C&lpg=PA102&ots=_NvrPIlfXC&dq=Septoria%20lactucae&hl=fr&pg=PA105#v=onepage&q=Septoria%20lactucae&f=false)
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Septoriose. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d’Entomologie du Canada, Canada. p. 170. (https://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch11-laitue.pdf)

Subbarao K. V., Davis R. M., Gilbertson R. L. & Raid R. N. (2017). Septoria Leaf Spot. Dans Compendium of Lettuce Diseases and Pests. 2è éd. APS Press, The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 46-47.

https://www.agrireseau.net/Rap/documents/a11tn14.pdf

https://ag.umass.edu/vegetable/fact-sheets/lettuce-septoria-blight

http://www.pestnet.org/fact_sheets/lettuce_septoria_leaf_spot_150.htm

http://blogs.cornell.edu/livegpath/gallery/lettuce/septoria-leaf-spot-on-lettuce/