Kabatiellose
Eyespot
Sur une feuille de maïs grain et fourrager, présence de nombreuses taches beiges de 1 à 4 mm de diamètre ayant une large marge pourpre à brune. Les taches sont entourées d’un halo jaune visible par transparence. Les taches sont plutôt uniformément réparties sur le limbe. Elles se regroupent parfois pour former de larges brûlures comme celles présentent à la marge. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Aureobasidium zeae, responsable de la kabatiellose chez le maïs.
Sur une feuille de maïs grain et fourrager, présence de petites taches beiges ayant une marge pourpre à brune. Les taches sont entourées d’un halo jaune. Les taches sont plutôt uniformément réparties sur le limbe. Tous les niveaux de feuilles sont affectés. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Aureobasidium zeae, responsable de la kabatiellose chez le maïs.
Sur une feuille de maïs grain et fourrager, présence de petites taches beiges ayant une marge pourpre à brune. Les taches sont entourées d’un halo jaune. Les taches sont plutôt uniformément réparties sur le limbe. Tous les niveaux de feuilles sont affectés. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Aureobasidium zeae, responsable de la kabatiellose chez le maïs.
Maïs grain et fourrager - Kabatiellose (Aureobasidium zeae)
Maïs grain et fourrager - Kabatiellose (Aureobasidium zeae)
Maïs grain et fourrager - Kabatiellose (Aureobasidium zeae)
Description

La kabatiellose ou « taches en œil » est une maladie spécifique au maïs. Elle se manifeste lorsque le temps est frais et humide. Au Québec, la kabatiellose avait un statut de maladie secondaire, mais elle est devenue avec le temps une maladie importante. L’incidence de la maladie est plus grande en monoculture ou en conservation des sols. Sans l’utilisation d’hybrides résistants, les pertes de rendement peuvent être de 10 %. La kabatiellose prédispose aux pourritures de la tige. La maladie est occasionnelle et moyennement importante à sévère.

Cycle de la vie

Le champignon Aureobasidium zeae hiverne dans les débris végétaux sous la forme de spores. Au printemps, les spores germent et sont dispersées par les éclaboussures d’eau et le vent sur les jeunes plants de maïs. Le champignon pénètre par les stomates des feuilles. Les infections se font essentiellement après la floraison, contaminant ainsi les feuilles au-dessus de l’épi. Le champignon germe à une température variant entre 10-12 °C à 15-18°C, sur une feuille humide ou mouillée depuis au moins 7 heures. La maladie est favorisée par le temps frais et humide. Les symptômes apparaissent 4 à 10 jours après l’infection. Une infection secondaire a lieu au cours de la saison.

Symptômes et dommages

Les symptômes sont fonction du stade de développement de la plante et des conditions climatiques.
 
Feuille : au début, présence de petites taches, de 1 à 4 mm de diamètre, rondes à ovales, translucides et avec un halo jaune. Plus tard, les taches ont un centre beige avec une marge brun pourpre et un étroit halo jaune. Sur les feuilles âgées, les taches se regroupent pour former des plages d’aspect brûlé. Les taches sont généralement plus concentrées à la marge ou à l’extrémité. Tous les niveaux de feuilles peuvent être affectés, mais la maladie s’exprime en premier sur les feuilles basales. Parfois dessèchement précoce du feuillage.
 
Épi : échaudage des grains lors d’infection précoce ou sévère.

Ne pas confondre

Chez le maïs grain et fourrager, la kabatiellose peut être confondue avec la tache foliaire à Curvularia (Curvularia lunata – symptômes identiques sauf taches plus petites (1 à 2 mm), se développe lors de conditions chaudes et humides) et l’anthracnose (Colletotrichum graminicola - tache avec un centre brun, marge orange).

Méthodes de lutte

Pour lutter contre la kabatiellose, il faut utiliser des hybrides résistants, favoriser la rotation des cultures (1 an) avec des plantes non hôtes comme le soya, le blé et l’orge, enfouir les débris végétaux principalement lors de monoculture ou de précédent maïs. Les traitements fongiques sont rentables lorsque le maïs est cultivé pour la semence.

Références et liens

Bailey K. L., Couture L., Gossen B. D., Gugel R. K. & Morral R. A. A. (Eds) (2004). Kabatiellose du maïs. Dans Maladies des grandes cultures au Canada. 1ère éd. La Société Canadienne de Phytopathologie, Saskatoon. p. 62.
 
Munkvold G. P. & White D. G. (Eds) (2016). Eyespot. Dans Compendium of Corn Diseases. 4th ed. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 38-39.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Kabatiellose du maïs sucré. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 183. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch12-mais%20sucre.pdf)

http://www.fiches.arvalis-infos.fr/fiche_accident/fiches_accidents.php?mode=fa&type_cul=3&type_acc=9&id_acc=140

https://store.extension.iastate.edu/Product/pm963-pdf