Cherry fruitworm

Grapholita packardi Zeller

Noctuelle des cerises (Grapholita packardi)_1
Noctuelle des cerises (Grapholita packardi)_2
Description

Oeuf : 0,7 mm de diamètre; la coloration est vert pâle ou jaunâtre; de forme aplatie et arrondie.
Larve : 10,0 mm à maturité; la jeune larve est blanche et sa tête est noire; au fur et à mesure que la larve grandit, le corps devient rosé et la tête brunit; elle possède cinq paires de fausses pattes dotées des crochets d’égale longueur sur les segments abdominaux.
Chrysalide : environ 6,0 mm; de couleur brun doré.
Adulte : 8,0 à 11,0 mm d’envergure; l’abdomen est gris pâle; les ailes antérieures sont gris foncé avec des bandes médianes brunes ; les ailes postérieures sont grises et la région basale est plus foncée.

Cycle vital

Sous nos latitudes, Grapholita packardi produit une seule génération par année, mais peut en produire jusqu’à trois dans les climats plus chauds. L’hibernation se fait au stade larvaire à l’intérieur d’un cocon situé dans les débris végétaux au sol. Tôt au printemps, les larves se transforment en chrysalide, puis les nouveaux adultes émergent environ deux semaines plus tard. Les adultes sont nocturnes et ils s’activent principalement pour s’accoupler. Lorsque les pétales des fleurs de leurs plantes hôtes tombent, la ponte des œufs débute sur les fruits immatures et encore verts. Après sept à dix jours, les œufs éclosent et les larves s’enfoncent aussitôt à l’intérieur du fruit par l’extrémité du calice, pour s’y développer pendant les trois prochaines semaines. La larve doit consommer un à deux fruits afin de compléter son développement. Lorsque les larves atteignent la maturité, vers la fin du mois de juillet, elles quittent alors le fruit et se laissent tomber au sol en quête d’un site où hiberner. Au moment de la récolte des fruits, plusieurs larves ne les auront pas encore quitté, particulièrement si les conditions climatiques de la saison ont été inhabituellement froides.

Prévention et répression

Lutte mécanique : Détruire les fruits infestés avant la sortie des larves. Éliminer, dans la mesure du possible, toute plante hôte, cultivée ou sauvage, des environs.

Lutte biologique : Étant un insecte natif d’Amérique du Nord, G. packardi est la proie de plusieurs espèces de guêpes et de mouches parasitoïdes. Ses ennemis naturels les plus fréquents sont Chelonus grapholithae, Euderus cushmani, Glypta rufiscutellaris, Phaneroto...Lire la suite

Lutte mécanique : Détruire les fruits infestés avant la sortie des larves. Éliminer, dans la mesure du possible, toute plante hôte, cultivée ou sauvage, des environs.

Lutte biologique : Étant un insecte natif d’Amérique du Nord, G. packardi est la proie de plusieurs espèces de guêpes et de mouches parasitoïdes. Ses ennemis naturels les plus fréquents sont Chelonus grapholithae, Euderus cushmani, Glypta rufiscutellaris, Phanerotoma fasciata, Psychophagus omnivorus et Scambus transgressus.

Informations complémentaire

Malgré ce que laisse croire le nom commun français de cet insecte, G. packardi n’appartient pas à la famille des Noctuidae (noctuelles), mais bien à la famille des Tortricidae (tordeuses).

Ne pas confondre les dégâts de G. packardi avec ceux de la pyrale des atocas (présence de sciure et de fils de soie apparente à l’extérieur du fruit), du charançon de la prune (fruit évidé et présence de cicatrice de ponte en forme de croissant) ou du petit carpocapse de la ...Lire la suite

Malgré ce que laisse croire le nom commun français de cet insecte, G. packardi n’appartient pas à la famille des Noctuidae (noctuelles), mais bien à la famille des Tortricidae (tordeuses).

Ne pas confondre les dégâts de G. packardi avec ceux de la pyrale des atocas (présence de sciure et de fils de soie apparente à l’extérieur du fruit), du charançon de la prune (fruit évidé et présence de cicatrice de ponte en forme de croissant) ou du petit carpocapse de la pomme (petit trou au périmètre bien défini et parfois galerie sous l’épiderme).
Ne pas confondre la larve de G. packardi avec celle du petit carpocapse de la pomme qui conserve sa teinte rosée lorsque submergée dans l’alcool éthylique 70%. Ne pas non plus confondre avec la larve de la mouche du bleuet (blanche, sans pattes ni tête) ou du charançon de la prune (blanche et sans pattes).

Ne pas confondre la noctuelle de cerise adulte avec le petit carpocapse de la pomme dont l’abdomen est plus foncé et dont les ailes ont des teintes orangées.

Dommages

Au Québec, cet insecte s’attaque principalement aux cerises et aux bleuets en corymbe. La larve s’enfonce dans le fruit lorsqu’il est encore immature et elle peut en attaquer plusieurs avant d’atteindre la maturité. Une larve endommage typiquement un à deux fruits et les laisse remplis d’excréments. Les dommages étant internes, ils ne sont pas visibles de l’extérieur du fruit. Les fruits infestés mûrissent prématurément et demeurent habituellement sur les arbustes.

Les hivers doux favorisent l’apparition des infestations et les cultivars hâtifs sont généralement plus susceptibles aux attaques de ce ravageur.

Références et liens

https://www.canr.msu.edu/uploads/files/Fruitworm%20Factsheet%201.pdf

http://idtools.org/id/leps/tortai/Grapholita_packardi.htm

Agriculture et Agroalimentaire Canada. (2008). Profil de la culture du bleuet sauvage au Canada Centre de lutte antiparasitaire,  66 pp.

Lambert L., Laplante G., Carisse O. & Vincent C. (2007). Maladies, ravageurs et organismes bénéfiques du fraisier, du framboisier et du bleuetier. Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, Québec, 343 pp.