Alfalfa mosaic virus (AMV)
Des poivrons provenant d’un champ ont un épiderme bosselé et jauni près du pédoncule. Le pédoncule est sans symptôme. Les fruits sont peu développés pour la période de production (mi-août). Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la mosaïque de la luzerne (AMV).
Un poivron provenant d’un champ a un épiderme bosselé et jauni près du pédoncule. Le pédoncule est sans symptôme (pas visible ici). Le fruit est peu développé pour la période de production (mi-août). Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la mosaïque de la luzerne (AMV).
Une jeune feuille de poivron de champ montre une mosaïque jaune vif et vert pâle dans la partie distale. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la mosaïque de la luzerne (AMV).
Une jeune feuille de poivron de champ montre une mosaïque jaune vif et vert pâle dans la partie distale. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la mosaïque de la luzerne (AMV).
Poivron - Virus de la mosaïque de la luzerne (AMV)
Poivron - Virus de la mosaïque de la luzerne (AMV)
Poivron - Virus de la mosaïque de la luzerne (AMV)
Poivron - Virus de la mosaïque de la luzerne (AMV)
Description

Le virus de la mosaïque de la luzerne (AMV – Alfamovirus) est un virus ubiquiste qui peut infecter plus de 150 espèces de plantes réparties dans 21 familles, dont les légumineuses et les solanacées. Ce virus est observé uniquement en champ. L’AMV est occasionnel et mineur chez le poivron. Les pertes de rendement sont minimes, mais plus importantes lorsque les champs sont situés près de vieilles luzernières ou de champs de trèfle. Le nombre de fruits est alors réduit et leur qualité est affectée. Les plants affectés apparaissent en petits foyers.

Cycle de la vie

Le virus de la mosaïque de la luzerne hiverne dans les luzernières, les champs de trèfle, dans les plantes hôtes vivaces et les mauvaises herbes virosées. Il est transmis essentiellement par les pucerons (environ 14 espèces), dont la principale espèce est le puceron vert du pêcher (Myzus persicae), et les inoculations mécaniques. Chez certains cultivars de piment de Cayenne, le virus est transmis par la semence. Les pucerons acquièrent le virus de plantes infectées et transmettent le virus à des plants de poivron sains par le biais de leur stylet. Une fois le virus inoculé, les pucerons doivent se nourrir de nouveau sur des plants infectés pour acquérir le virus et poursuivre la propagation (mode de transmission non persistante). Sur les plantes-réservoirs, les symptômes sont modérés comparativement à ceux observés sur les solanacées qui sont beaucoup plus spectaculaires.

Symptômes et dommages

La sévérité de la maladie dépend de la virulence de la souche du virus, de la sensibilité du cultivar de poivron, du stade de développement de la plante et des conditions environnementales.
 
Feuille : présence de marbrures, de mosaïques ou de taches blanchâtres à jaune pâle à jaune vif. Occasionnellement, présence de taches nécrotiques ou d’une nécrose des nervures. Généralement, les feuilles ne sont pas déformées.
 
Fruit : présence d’un jaunissement léger à vif de l’épiderme. Les fruits affectés sont souvent bosselés et moins nombreux.
 
Plant : accuse un léger retard de croissance.

Méthodes de lutte

Pour contrôler l’AMV, il faut utiliser des semences et des transplants sains. Éviter de cultiver le poivron à proximité de luzernières ou de champs de trèfle et supprimer les repousses de luzerne, de trèfle, de solanacées, les plants de poivron symptomatiques et les mauvaises herbes. Dépister régulièrement les pucerons. L’emploi d’insecticides de contact et systémique a une certaine action sur les pucerons aptères, qui se déplacent d’un plant à l’autre sur la rangée, mais n’a pas d’impact sur les pucerons ailés qui propagent le virus d’un champ à l’autre. La transmission rapide du virus aux plants de poivron sains n’est pas suffisamment longue pour que l’insecticide agisse sur le puceron. Une fois la plante virosée, il n’existe aucune méthode de lutte curative. Aucune variété résistante n’est disponible. Au champ, il a été démontré que des plants de haricots jaunes ou verts peuvent servir de plantes indicatrices pour la détection de l’AMV.

Références et liens

Boucher T. J. & Ashley R. A. (2000). Alfalfa Mosaic Virus (AMV). Dans Northeast Pepper Integrated Pest Management (IPM) Manual. University of Connecticut ed. Cooperative Extension System.p. 46.
 
Pernezny K., Roberts P. D., Murphy J. F. & Goldberg N. P. (2009). Alfalfa Mosaic Virus. Dans Compendium of Pepper Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 24-26.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Calicot de la pomme de terre. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 266. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch16-pomme-de-terre.pdf)

Richard C. & Boivin G. (1994). Virus de la mosaïque de la luzerne. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d’Entomologie du Canada, Canada. p. 307. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch18-tomate.pdf)

http://203.64.245.61/web_crops/pepper/AMV.pdf

http://seminisus.s3.amazonaws.com/wp-content/uploads/2014/09/SEM-12095_PepperDiseases_8p5x11_072313.pdf

https://fr.scribd.com/document/360180194/Pepper-Diseases-A-Practical-Guide-to-Identification-Control

http://www.cabi.org/isc/datasheet/4346

https://books.google.ca/books?id=iPgTGhaGRl4C&lpg=PA361&ots=0nKSfys20z&dq=AMV%20tomato&hl=fr&pg=PA361#v=onepage&q=AMV%20tomato&f=false