Erysimum cheiranthoides L.
Le vélar fausse-giroflée est une plante herbacée, annuelle ou annuelle hivernante, introduite d’Europe. La tige est dressée, souvent simple et se ramifie vers la cime. Elle mesure de 15 à 120 cm de haut. La racine est pivotante, courte et grêle. Toutes les parties de la plantule et de la plante mature sont couvertes de poils étoilés à 2 ou 3 branches (visibles à la loupe) qui lui donnent une texture rugueuse.
Les feuilles sont alternes, étroites, mesurent de 2 à 8 cm de long et de 0,5 à 1,2 cm de large. Elles sont de forme allongée à oblongue, à base cunéiforme et à sommet pointu. Les feuilles basales et caulinaires sont semblables. Elles sont de couleur vert brillant avec des marges entières ondulées et légèrement dentées.
Les fleurs sont petites et rassemblées en grappes denses au sommet des tiges et des rameaux. Les grappes se relâchent à mesure que les fruits mûrissent. Les 4 pétales sont jaunes, disposés en forme de croix, étroitement spatulés et à sommet arrondi. Ils mesurent de 3 à 5,5 mm de long et de 1,5 à 2 mm de large. Les sépales sont oblongs et mesurent de 1,8 à 3,2 mm de long. Le pédicelle est étroit, divariqué ou ascendant et mesure de 5 à 13 mm.
Les fruits sont des siliques cylindriques à bec court, dressées et disposées sur des pédicelles obliques à ascendants. Celles-ci mesurent de 1,5 à 2,5 cm de long et de 1 à 1,3 mm de large, elles contiennent de 30 à 55 graines oblongues de 1 à 1,5 mm de long. Les valves des siliques ont une nervure médiane apparente et une pubescence marquée.
La plantule se compose de feuilles alternes disposées en rosette. Les cotylédons sont oblongs à sommet arrondi et mesurent de 3 à 6 mm de long. Les deux premières feuilles sont entières et opposées, les suivantes sont alternes.
Le vélar fausse-giroflée est une plante de climat frais retrouvée dans les jardins, sur le bord des chemins et dans les terrains vagues. En agriculture, il est présent dans les champs de céréales et les cultures maraîchères. Sa croissance est favorisée dans les sols fertiles à texture légère, mais il croît aussi dans les sols pauvres. Il pousse au plein soleil et dans des conditions humides à intermédiaires.
La présence de poils étoilés à 3 branches sur toutes les parties de la plante est un caractère qui permet de distinguer facilement le vélar fausse-giroflée. Cette plante peut être confondue avec la bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris) et à la lépidie densiflore (Lepidium densiflorum) aux stades plantule et végétatif. Par contre, les feuilles matures de ces espèces sont beaucoup plus découpées que celles du vélar fausse-giroflée, qui sont entières.
Pour prévenir les problèmes de vélar fausse-giroflée :
- Dépister les champs et arracher les plants qui sont retrouvés.
- Composter le fumier avant de l’épandre dans les champs pour diminuer la viabilité des graines de mauvaises herbes.
- Nettoyer les équipements qui ont été en contact avec les graines pour empêcher leur dispersion.
- Entretenir le bord des champs et les fossés avec la tonte pour empêcher la floraison des plants...Lire la suite
Pour prévenir les problèmes de vélar fausse-giroflée :
- Dépister les champs et arracher les plants qui sont retrouvés.
- Composter le fumier avant de l’épandre dans les champs pour diminuer la viabilité des graines de mauvaises herbes.
- Nettoyer les équipements qui ont été en contact avec les graines pour empêcher leur dispersion.
- Entretenir le bord des champs et les fossés avec la tonte pour empêcher la floraison des plants.
Pour réprimer cette mauvaise herbe :
- Les céréales d’hiver réprimeront sa croissance.
- Le travail du sol tard à l’automne et tôt au printemps détruit les plants de vélar fausse-giroflée.
- Sarcler entre les rangs de la culture principale avant la floraison de la mauvaise herbe diminue sa concurrence et empêche la formation des graines.
Jusqu’à 40 000 graines sont produites par plant de vélar fausse-giroflée dans de bonnes conditions de croissance. Elles demeurent viables dans le sol en moyenne 5 ans.
Les graines contiennent des glucosinolates, ce sont des substances toxiques pour les animaux qui en ingèrent en quantité suffisante. Ces substances peuvent causer des douleurs abdominales et la mort chez les porcs.
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Frankton C. (1958). Les mauvaises herbes du Canada. Ministère de l’Agriculture du Canada, Ottawa. 198 pp.
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