Ground-cherry nightshade

Solanum physalifolium Rusby

Taxonomie : Famille : Solanaceae
Morelle feuilles coqueret (Solanum physalifolium)_1
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Description

La morelle à feuilles de coqueret est une plante annuelle, originaire d’Amérique du Sud. La tige a un port dressé en début de saison, elle devient plutôt affaissée lorsqu’elle porte des fruits. À maturité, la tige est ramifiée et atteint près de 1 m de longueur. La tige et les feuilles sont couvertes d’une pubescence dense et glanduleuse, collante. Le système racinaire est dendritique.

Les feuilles de la morelle à feuilles de coqueret sont de 2 types (2 biotypes) : entières et vert foncé ou dentées et vert pâle. Les premières font penser aux feuilles de l’amarante tandis que les deuxièmes font penser aux feuilles du chénopode. Toutes ces feuilles sont de forme ovale, plutôt épaisse et mesurent 8 cm de long et 5 cm de large. Elles portent des poils glanduleux qui les rendent légèrement collantes, leur pétiole est foliacé.

De 3 à 9 fleurs sont regroupées en grappe au bout de courts pédoncules qui s’insèrent directement sur la tige. Les fleurs se composent de 5 pétales blancs soudés sur environ la moitié de leur longueur et forment une étoile. Les étamines sont jaunes et soudées en tube. Le calice mesure entre 1,5 et 2 mm de longueur, avec des lobes triangulaires mesurant jusqu’à 3 mm.

Les fruits sont de petites baies de couleur verdâtre à brunâtre à maturité. Elles mesurent de 6 à 9 mm de diamètre. Le calice se développe avec la maturation du fruit amenant les baies à être partiellement enveloppées dans celui-ci. Chaque baie contient de 2 à 3 granules sclérotiques et de 20 à 28 semences. Les graines sont de couleur brun clair et mesurent environ 2,0 mm de longueur et 1,5 mm de largeur.

La plantule de la morelle à feuilles de coqueret est à tige et à feuilles alternes. Les cotylédons sont de forme oblongue à allongée et sont terminés en pointe. Ils mesurent de 10 à 15 mm de longueur et présentent des poils glanduleux. Les premières feuilles sont de forme arrondie à ovale et presque entières.

Conditions favorables

La morelle à feuilles de coqueret est une mauvaise herbe retrouvée dans les champs, les plates-bandes, les jardins, le long des routes et des chemins de fer. En agriculture, elle peut causer des problèmes dans les cultures de tomate, de poivron, de pomme de terre et de soya. C’est une plante de climat chaud qui croît dans les sols sableux et secs à humides et fertiles. Sa croissance est favorisée dans les milieux cultivés et fertiles qui profitent d’une fertilisation azotée.

Ne pas confondre

La morelle à feuilles de coqueret peut être confondue avec la morelle noire de l’Est (Solanum ptychanthum) au stade végétatif. Par contre, la morelle noire de l’Est est beaucoup moins pubescente et a des feuilles plus minces. L’amarante à racine rouge (Amaranthus retroflexus) a des feuilles échancrées au sommet qui présentent un mucron. Aussi, leur pubescence n’est pas glanduleuse.

Prévention et répression

Pour prévenir la dispersion de la morelle à feuilles de coqueret :

  1. Dépister et arracher les plants retrouvés dans les champs.
  2. Empêcher la production des graines grâce à la tonte des plants au moment de la floraison.

Pour réprimer cette mauvaise herbe :

  1. Le travail du sol (labour) est efficace pour réprimer cette morelle. Aussi, sarcler entre les...Lire la suite

Pour prévenir la dispersion de la morelle à feuilles de coqueret :

  1. Dépister et arracher les plants retrouvés dans les champs.
  2. Empêcher la production des graines grâce à la tonte des plants au moment de la floraison.

Pour réprimer cette mauvaise herbe :

  1. Le travail du sol (labour) est efficace pour réprimer cette morelle. Aussi, sarcler entre les rangs de la culture principale sera efficace pour arracher les plantules présentes, mais inefficace sur les graines qui germeront plus tard dans la saison.
  2. Il s’agit d’une plante qui concurrence mal les fourrages, une telle culture aide à l’éradication de la mauvaise herbe.
  3. Augmenter la compétition qu’offre la culture principale en semant les cultures plus tôt au début de l’été, en diminuant l’espacement entre les rangs et en augmentant le taux de semis.
  4. Ajouter des cultures d’hiver à la rotation pour briser le cycle de croissance des mauvaises herbes.
Informations complémentaire

De 2500 à 5000 semences sont produites par plant et elles conservent leur viabilité dans le sol pendant plus de 10 ans.

La morelle à feuilles de coqueret peut causer des pertes de rendement et compliquer les opérations de récolte. Le jus des fruits amène les résidus de cultures, les grains et le sol à coller ensemble, il y a alors formation d’un amas collant qui peut bloquer la batteuse. Aussi, l’humidité supplémentaire apportée par les baies peut provoquer l’appariti...Lire la suite

De 2500 à 5000 semences sont produites par plant et elles conservent leur viabilité dans le sol pendant plus de 10 ans.

La morelle à feuilles de coqueret peut causer des pertes de rendement et compliquer les opérations de récolte. Le jus des fruits amène les résidus de cultures, les grains et le sol à coller ensemble, il y a alors formation d’un amas collant qui peut bloquer la batteuse. Aussi, l’humidité supplémentaire apportée par les baies peut provoquer l’apparition de moisissure dans la récolte entreposée. Les baies peuvent aussi tacher et déclasser des récoltes de soya.

La morelle à feuilles de coqueret contient une toxine (solanine) dans ses baies. Elle est nocive pour les animaux qui en ingèrent.

Références et liens

Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.

Bassett I. J. & Munro D. B. (1985). The Biology of Canadian Weeds. 67. Solanum ptycanthum Dun., S. nigrum L. and S. sarrachoides Sendt. Canadian Journal of Plant Science, 65(2): 401-414.

Guide to Weeds in British Columbia. (2002). Minnistry of Agriculture, Food and Fisheries, British Columbia. 199 pp.

Ogg A. G. Jr. & Dawson J. H. (1984). Time of Emergence of Eight Weed Species. Weed Science, 32(3): 327-335.