Cornus canadensis Linnaeus
Le quatre-temps est une espèce vivace, indigène en Amérique du Nord. La tige a un port dressé et mesure de 5 à 25 cm de hauteur. Elle est simple, de couleur verte ou rougeâtre et ligneuse à la base. Le système racinaire est composé de rhizomes qui se développent près de la surface du sol.
Les feuilles sont opposées, mais elles semblent disposées en verticille de 4 ou 6 au sommet de la tige. Le limbe est de forme ovée à elliptique avec un apex acuminé ainsi qu’une marge entière. Il mesure de 2 à 8,5 cm de longueur et de 1 à 5 cm de largeur. Il est vert foncé à la face supérieure et vert pâle à la face inférieure. Les nervures sur le limbe sont proéminentes et parallèles à la marge. Les feuilles sont portées par un pétiole qui mesure de 0,5 à 2,8 mm de longueur.
L’inflorescence est un glomérule situé au sommet de la tige qui comprend de 12 à 40 fleurs. Il est sous-tendu par 4 à 6 bractées de couleur blanchâtres. Ces dernières mesurent de 5 à 15 mm de longueur et ressemblent à des pétales. L’ensemble des fleurs et des bractées donne l’impression qu’il s’agit d’une grande fleur solitaire au sommet de la tige. Les fleurs sont composées de 4 sépales et de 4 pétales. Les sépales sont blancs et mesurent de 0,1 à 0,3 mm de longueur, les pétales sont blancs et mesurent de 1 à 2 mm de longueur.
Le fruit est une drupe globuleuse qui mesure de 5 à 6 mm de diamètre. Elle est de couleur rouge vif et comprend un noyau osseux. De 5 à 15 drupes sont produites par inflorescence.
Le quatre-temps est une espèce commune dans les forêts du Québec, principalement sous le couvert de forêts de conifères. Il croît principalement dans les endroits frais, humides et bien drainés, mais il s’adapte à plusieurs types d’environnement : plein soleil à ombre totale, sols secs à humides, sols riches à pauvres en éléments nutritifs. Il s’agit d’une mauvaise herbe envahissante dans la culture du bleuet nain, où il peut offrir une compétition importante à la culture.
Comme la lutte contre cette plante est difficile dans les bleuetières, les techniques de prévention sont à privilégier. Par exemple, on doit éviter de laisser des zones où le sol est à nu, puisqu’elles seront facilement colonisées par le quatre-temps. Pour ce faire, il faut favoriser un établissement dense des plants de bleuet. L’application de paillis sur le sol dénudé peut aussi nuire à l’établissement du quatre-temps.
La fauche des plants ne fait que stimuler l’émer...Lire la suite
Comme la lutte contre cette plante est difficile dans les bleuetières, les techniques de prévention sont à privilégier. Par exemple, on doit éviter de laisser des zones où le sol est à nu, puisqu’elles seront facilement colonisées par le quatre-temps. Pour ce faire, il faut favoriser un établissement dense des plants de bleuet. L’application de paillis sur le sol dénudé peut aussi nuire à l’établissement du quatre-temps.
La fauche des plants ne fait que stimuler l’émergence de nouvelles pousses.
Les rhizomes constituent le principal moyen de dispersion de la plante. Ils peuvent s’étendre jusqu’à 30 cm par année.
Desjardins È.-C. & Néron R. (2010). Guide d’identification, alliés et ennemis du bleuet nain. Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), Québec. 283 pp.
Gagnon S. (2010). La production du bleuet sauvage dans une perspective de développement durable. 8.3. Le quatre-temps. Syndicat des producteurs de bleuet du Québec. 2 pp.
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Flora of North America
http://www.efloras.org/florataxon.aspx?flora_id=1&taxon_id=242443972