Moisissure grise
Grey mold
Sur des plants d’impatientes cultivés en serre dans des plateaux multicellules, présence de taches blanchâtres et circulaires sur les pétales. Les taches sont de grosseurs variables et réparties aléatoirement à la surface des pétales. En vieillissant, elles deviennent brunâtres. Ces symptômes sont causés par le champignon Botrytis cinerea, responsable de la moisissure grise.
Sur des plants d’impatientes cultivés en serre dans des plateaux multicellules, présence de taches blanchâtres et circulaires sur les pétales. Les taches sont de grosseurs variables et réparties aléatoirement à la surface des pétales. En vieillissant, elles deviennent brunâtres. Ces symptômes sont causés par le champignon Botrytis cinerea, responsable de la moisissure grise.
Dans cette serre, les impatientes doubles sont cultivées en panier suspendu au-dessus des tables de culture. Lorsque les pétales et les fleurs tombent des paniers suspendus sur les cultures situées en dessous, elles peuvent causer des infections aux plantes si elles sont infectées par Botrytis cinerea comme dans ce cas-ci.
Impatientes - Moisissure grise (Botrytis cinerea)
Impatientes - Moisissure grise (Botrytis cinerea)
Impatientes - Moisissure grise (Botrytis cinerea)
Description

Botrytis cinerea est un champignon ubiquiste qui cause la moisissure grise, une des maladies les plus fréquentes et sévères dans les cultures serricoles, particulièrement chez les plantes ornementales. Certaines plantes y sont très sensibles dont le bégonia, le géranium, l’impatiente, le pétunia, le poinsettia, etc. Les pertes de rendement sont de nature qualitative. Chez les plantes ornementales, les symptômes apparaissent généralement en foyer et la contamination est facilitée à cause de la proximité des plants dans les caissettes ou sur les tables de culture.

Cycle de la vie

Le champignon hiverne dans le sol et les débris végétaux sous la forme de mycélium, de conidies ou de sclérotes. Sous la forme de sclérotes, Botrytis peut persister plusieurs années dans le sol. Le champignon est dispersé par le vent, les courants d’air, l’eau (pluie, irrigation par aspersion, condensation), les outils et les travailleurs. Chez les plantes ornementales en serre, les infections ont lieu lorsque les conditions sont humides (> 85 %), fraîches à tempérées (15 à 21 °C) et lorsqu’un contact est assuré avec de l’eau libre pendant au moins 6 heures. Le champignon pénètre dans les tissus par des blessures diverses, les tissus sénescents et rarement par les tissus sains. Les fleurs et les fruits sont plus sensibles aux infections que les feuilles saines. Les symptômes apparaissent environ 3 jours après l’infection.

Symptômes et dommages

Feuille : les symptômes apparaissent généralement lorsque des parties de fleur tombent sur les feuilles. Les taches sont circulaires et huileuses puis elles sèchent, deviennent gris pâle à beiges et se couvrent d’une sporulation grisâtre.
 
Fleurs : présence de fines taches décolorées, souvent brunes, sur les pétales ou les boutons floraux. Avortement, pourriture et chute potentielle des boutons floraux après l’infection.
 
Tige : apparaît sous la forme de chancres beiges humides qui ceinturent parfois la tige. Les chancres débutent à partir de plaies d’effeuillage ou de tissus sénescents.
 
Collet : présence de pourriture débutant au collet et progressant sur la tige.

Ne pas confondre

La moisissure grise peut être confondue avec d’autres maladies foliaires (Alternaria sp., Colletotrichum sp., Phomopsis sp., Septoria sp., etc.).
 

Méthodes de lutte

Pour contrer le développement de la moisissure grise, il faut employer une stratégie qui allie la gestion du climat, les bonnes pratiques culturales et les traitements fongiques. Il faut éliminer les résidus de culture de toutes les plantes affectées par Botrytis, éviter les blessures et prévoir un espacement adéquat entre les plantes et les rangs afin d’assurer une bonne ventilation, une saine gestion du climat (humidité relative et durée de mouillure du feuillage) et de l’eau (éviter l’arrosage par aspersion). Des fongicides sont disponibles et efficaces lorsqu’une rotation des familles de fongicides est réalisée afin de retarder le développement de la résistance. Certains biofongicides sont également disponibles.

Références et liens

Chase A. R., Daughtrey M. L. & Cloyd R. A. (Ed) (2018). Botrytis Blight. Dans Compendium of Bedding Plant Diseases and Pests. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 23-25.

Daughtrey M. L., Wick R. L. & Peterson J. L. (Eds) (2006). Botrytis Blight. Dans Compendium of Flowering Potted Plant Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 11-14.
 
Dreistadt S. H. (2001). Gray Mold. Dans Integrated Pest Management for Floriculture and Nurseries. University of California, Publication 3402. p. 108-112.
 
Ecke III P., Faust J. E., Williams J. & Higgins A. (2004). Botrytis blight or gray mold (Botrytis cinerea). Dans The Ecke Poinsettia Manual. Ball Publishing, Illinois. p. 216-217.

http://www.agrireseau.qc.ca/Rap/documents/a06cs05.pdf

http://www.agrireseau.qc.ca/Rap/documents/a06cs13.pdf

http://www.plantmanagementnetwork.org/pub/php/management/botrytis/