Pourriture des racines
Pythium root rot
Le plant de poinsettia cultivé en serre montre un début de flétrissement. Les feuilles sont jaunes à vert pâle et la marge est enroulée. Les racines sont brunes et le cortex racinaire se détache facilement (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence de Pythium sp. dans les racines, un pH acide (5,5) et une conductivité électrique élevée du substrat (3,3 mS/cm). Les symptômes résultent probablement d’une synergie entre ces trois causes.
 
Chez le poinsettia, le pH recommandé est de 6,0 tandis que la conductivité électrique doit se situer autour de 2 mS/cm. Il est possible que l’excès de fertilisant dans le substrat ait endommagé l’extrémité des racines et les radicelles et facilité l’entrée de Pythium. Le pourridié pythien chez le poinsettia est également favorisé lorsque le pH est inférieur à 5,5. Les symptômes apparaissent généralement vers la fin de la floraison lorsque les températures basses prévalent et que les racines sont moins actives.
La feuille d’un poinsettia cultivé en serre montre la progression du jaunissement sur le limbe. Les racines sont brunes et le cortex racinaire se détache facilement (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence de Pythium sp. dans les racines, un pH acide (5,5) et une conductivité électrique élevée du substrat (3,3 mS/cm). Les symptômes résultent probablement de la synergie de ces trois causes.
 
Chez le poinsettia, le pH recommandé est de 6,0 tandis que la conductivité électrique doit se situer autour de 2 mS/cm. Il est possible que l’excès de fertilisant dans le substrat ait endommagé l’extrémité des racines et les radicelles et facilité l’entrée de Pythium. Le pourridié pythien chez le poinsettia est également favorisé lorsque le pH est inférieur à 5,5. Les symptômes apparaissent généralement vers la fin de la floraison lorsque les températures basses prévalent et que les racines sont moins actives.
Le plant de poinsettia cultivé en serre montre un début de flétrissement. Les feuilles sont jaunes à vert pâle et la marge est enroulée. Les racines sont brunes et le cortex racinaire se détache facilement (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence de Pythium sp. dans les racines, un pH acide (5,5) et une conductivité électrique élevée du substrat (3,3 mS/cm). Les symptômes résultent probablement d’une synergie entre ces trois causes.
 
Chez le poinsettia, le pH recommandé est de 6,0 tandis que la conductivité électrique doit se situer autour de 2 mS/cm. Il est possible que l’excès de fertilisant dans le substrat ait endommagé l’extrémité des racines et les radicelles et facilité l’entrée de Pythium. Le pourridié pythien chez le poinsettia est également favorisé lorsque le pH est inférieur à 5,5. Les symptômes apparaissent généralement vers la fin de la floraison lorsque les températures basses prévalent et que les racines sont moins actives.
Sur un plant de poinsettia cultivé en serre, les racines sont brunes et le cortex racinaire se détache facilement (voir cercle). Les tests de laboratoire ont révélé la présence de Pythium sp., responsable du pourridié pythien.
Sur un plant de poinsettia (cv 'Festival Red') cultivé en serre, le système racinaire est peu développé, les racines brunes et pourries. Le cortex racinaire se détache facilement de la racine. Les tests de laboratoire ont révélé la présence de Pythium sp. dans les racines et un pH acide (4,6 à 5,5). Les symptômes résultent probablement de la synergie de ces deux causes.
 
Chez le poinsettia, le pH recommandé est de 6,0 et le pourridié pythien est favorisé lorsque le pH est inférieur à 5,5. Les symptômes apparaissent généralement vers la fin de la floraison lorsque les températures basses prévalent et que les racines sont moins actives.
Poinsettia - Pourriture des racines (Pythium spp.)
Poinsettia - Pourriture des racines (Pythium spp.)
Poinsettia - Pourriture des racines (Pythium spp.)
Poinsettia - Pourriture des racines (Pythium spp.)
Poinsettia - Pourriture des racines (Pythium spp.)
Description

Les Pythium sont des oomycètes (règne des Chromistes) susceptibles de s'attaquer aux organes de nombreuses plantes cultivées en champ et en serre. Ils causent une grande variété de symptômes. Cette maladie est fréquente et sévère lors de saisons fraîches et pluvieuses. La maladie évolue rapidement et peut causer des pertes économiques importantes. Chez les plantes ornementales, la célosie et le chrysanthème sont très sensibles au pourridié pythien. Les plants affectés sont distribués en foyer ou de manière éparse dans les serres ou les pépinières.

Cycle de la vie

Pythium hiverne principalement sous la forme d’oospores dans le sol ou sur les résidus de culture. Les oospores demeurent viables dans le sol plusieurs années. Au printemps, lorsque le sol est saturé en eau, les oospores germent et produisent des sporanges. Ces sporanges germent sur les tissus ou relâchent des zoospores biflagellées mobiles. Les sporanges sont dispersés par le vent (ventilation) et l’eau (pluie, irrigation par aspersion, éclaboussure) tandis que les zoospores sont attirées par des exsudats émis par les racines et nagent vers elles pour les envahir. Une fois à l’intérieur des racines, ils forment des oogones et accélèrent la dégradation des tissus. Les Pythium pénètrent les tissus via des blessures. En serre, Pythium peut être introduit par les transplants, les milieux de culture, le matériel, les travailleurs, l’eau d’irrigation et les résidus de culture. Il peut également être transmis par les larves de sciarides (Bradysia spp.) et la mouche du rivage (Scatella stagnalis). La pourriture pythienne est favorisée dans les sols très humides, peu ou mal drainés, trop irrigués et lors de périodes pluvieuses et fraîches à tempérées (15 à 20 °C). Les symptômes apparaissent environ 3 jours après l’infection.

Symptômes et dommages

Feuille : jaunissement, flétrissement et dépérissement des feuilles. Parfois présence d’une pourriture humide débutant à la base des feuilles externes qui sont en contact avec le sol.
 
Tige : sur l’épiderme, présence de taches ou de lésions brunes et aqueuses s’étendant parfois sur plus de 10 cm. Présence d’une pourriture humide et/ou de chancre dans la partie basale de la tige. Ramollissement de la tige à la hauteur ou juste au-dessus de la surface du sol.
 
Collet : présence d'une pourriture humide ou d'un étranglement.
 
Racine : présence de quelques petites lésions brunes qui s’agglomèrent pour former de longues lésions humides, parfois ratatinées. Le système racinaire devient brun-orangé à rouille et les racines peuvent pourrir. Le système racinaire est faiblement développé, avec peu ou pas de racines latérales et de radicelles. Le cortex peut se séparer facilement de la stèle qui demeure intacte. Les radicelles et les racines latérales sont les portes d’entrée pour les Pythium.
 
Plante entière : flétrissement soudain ou non et mort rapide des plants affectés sans nécessairement montrer de jaunissement du feuillage.

Ne pas confondre

Sur les plants, la pourriture pythienne peut être confondue avec les symptômes causés par d’autres champignons du sol (Fusarium spp., Phytophthora spp., Rhizoctonia solani, Sclerotinia spp. et Verticillium spp.) et des problèmes non parasitaires (excès d’engrais, excès d’eau, sécheresse, etc.).

Méthodes de lutte

Pour diminuer l’incidence de Pythium dans les sols et les substrats, il faut privilégier les sols bien drainés et aérés, une rotation des cultures (2 à 4 ans) avec des plantes non hôtes, l’utilisation de matériel végétal sain et un bon espacement entre les plants pour assurer une meilleure aération. Il faut également éliminer les plantes malades et les débris de culture, éviter la contamination des substrats, des outils et de l’équipement utilisés dans les serres, les éclaboussures d’eau et les substrats trop humides. La lutte chimique et biologique est disponible et efficace. Traiter les substrats contre la sciaride et la mouche du rivage.

Références et liens

Daughtrey M. L., Wick R. L. & Peterson J. L. (Eds) (2006). Diseases Caused by Pythium spp. Dans Compendium of Flowering Potted Plant Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 33-35.
 
Dreistadt S. H. (2001). Pythium Root Rot. Dans Integrated Pest Management for Floriculture and Nurseries. University of California, Publication 3402. p. 96.
 
Ecke III P., Faust J. E., Williams J. & Higgins A. (2004). Pythium root rot (Pythium spp.). Dans The Ecke Poinsettia Manual. Ball Publishing, Illinois. p. 222-223.

http://www.agrireseau.qc.ca/Rap/documents/a02cs05.pdf

http://hyg.ipm.illinois.edu/article.php?id=208

http://www.plantmanagementnetwork.org/pub/php/review/xmasflower/