Pourriture sclérotique
Sclerotinia rot
Sur une gousse de pois vert (cv 'CDC Raezer'), présence d’une pourriture humide beige à brune et d’un mycélium blanc floconneux. Des sclérotes sont présents dans la gousse (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Sclerotinia sclerotiorum, responsable de la pourriture sclérotique chez le pois.
 
La conseillère agricole mentionne que tous les plants sont affectés. Le pois est cultivé dans un sol minéral argileux dont le drainage est bon. Les plants avaient une faible croissance et dépérissaient. En plus de S. sclerotiorum, les champignons Fusarium sp. et Ascochyta sp. ont été détectés des tiges.
Sur une gousse de pois vert (cv 'CDC Raezer'), présence d’une pourriture humide beige à brune et d’un mycélium blanc floconneux. Des sclérotes sont présents dans la gousse (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Sclerotinia sclerotiorum, responsable de la pourriture sclérotique chez le pois.
 
La conseillère agricole mentionne que tous les plants sont affectés. Le pois est cultivé dans un sol minéral argileux dont le drainage est bon. Les plants avaient une faible croissance et dépérissaient. En plus de S. sclerotiorum, les champignons Fusarium sp. et Ascochyta sp. ont été détectés des tiges.
Sur une gousse de pois vert (cv 'CDC Raezer'), présence d’une pourriture humide beige à brune et d’un mycélium blanc floconneux. Des sclérotes sont présents dans la gousse (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Sclerotinia sclerotiorum, responsable de la pourriture sclérotique chez le pois.
 
La conseillère agricole mentionne que tous les plants sont affectés. Le pois est cultivé dans un sol minéral argileux dont le drainage est bon. Les plants avaient une faible croissance et dépérissaient. En plus de S. sclerotiorum, les champignons Fusarium sp. et Ascochyta sp. ont été détectés des tiges.
Pois - Pourriture sclérotique (Sclerotinia sclerotiorum)_1
Pois - Pourriture sclérotique (Sclerotinia sclerotiorum)_2
Pois - Pourriture sclérotique (Sclerotinia sclerotiorum)_3
Description

La pourriture sclérotique, causée par le champignon Sclerotinia sclerotiorum, s’attaque à plusieurs plantes dicotylédones, dont les cucurbitacées, les crucifères, les apiacées, les solanacées, le haricot, la laitue, le pois, le soya et le tournesol. Chez le pois, les infections débutent généralement à la floraison et les pertes sont maximales lorsque l’infection se fait au début de la floraison. Les attaques à la fin de la floraison sont moins dommageables. Chez le pois de transformation (pois vert et pois mange-tout), la pourriture sclérotique est occasionnelle et mineure, car l’infection survient rarement avant la pleine floraison et la production est récoltée avant que la maladie n’entraîne des dégâts importants. Des épidémies sporadiques peuvent survenir dans les régions au climat frais et humide et lorsque la croissance des tiges est vigoureuse. La maladie affecte davantage le pois protéagineux (pois sec), principalement à cause qu’il est récolté à maturité complète. La présence d’un mycélium blanc cotonneux sur tous les organes infectés est caractéristique de cette maladie. Des pertes de rendement sont imputables à cette maladie à la suite du dessèchement des plants, au mauvais remplissage des gousses et à la pourriture des graines. Les sclérotes peuvent contaminer les pois récoltés et sont une cause de déclassement. La maladie se développe en foyer.

Cycle de la vie

Le champignon survit dans les débris végétaux et le sol sous la forme de sclérotes (3 à 10 ans). Seuls les sclérotes situés sur le sol ou près de la surface du sol (< 5 cm) produisent des apothèces ou du mycélium. Lorsque le sol est suffisamment humide une à deux semaines avant le début de la floraison et que la température varie entre 11 et 15 °C, les apothèces sont formés et libèrent des ascospores qui sont transportées par le vent sur les tissus tandis que le mycélium infecte directement les plants. Les ascospores ont besoin d’une source d’énergie pour initier les infections et elle se trouve dans les tissus floraux sénescents (surtout les pétales). Une fois que le champignon est bien installé sur les tissus blessés, sénescents ou morts, il peut envahir les tissus vivants. Les infections se font lorsque la température est fraîche et humide. L’humidité relative élevée et l’eau libre jouent un rôle très important dans le développement de la maladie.
 
La maladie se développe lorsque la température se situe entre 20 et 25 °C et que le feuillage demeure mouillé en continu pendant au moins 48 heures (humidité relative élevée ou rosée). Les sclérotes sont observés sur le mycélium blanc 7 à 10 jours après l’infection. Les sclérotes observés en cours de production ne peuvent causer de nouvelles infections. Ils doivent subir une période de froid (température hivernale) avant de pouvoir germer et causer la maladie. Lors de la récolte, les sclérotes tombent au sol ou sont récoltés en même temps que les pois.

Symptômes et dommages

La maladie est plus commune dans le pois quand le couvert végétal est dense (mauvaise aération), la floraison est initiée et que le développement des gousses est amorcé.
 
Feuille : une pourriture molle et aqueuse se développe sur les feuilles et en conditions humides, un mycélium blanc cotonneux apparait.
 
Gousse : présence d’une pourriture molle et aqueuse, d’un mycélium blanc cotonneux et de sclérotes noirs sur et dans les gousses. Le développement et le remplissage des gousses sont réduits.
 
Tige : présence de taches humides qui se développent éventuellement en lésions blanchâtres à grisâtres le long des tiges, souvent à partir de pétales sénescents qui se sont déposés sur les tiges. En conditions humides, un mycélium blanc cotonneux apparait. Des sclérotes noirs apparaissent sur et à l’intérieur des tiges. La moelle est habituellement décomposée et vide. Les tissus au-dessus des lésions flétrissent puis meurent. Une pourriture molle et aqueuse peut débuter à la base de la tige, à la surface du sol, et progresser vers les feuilles ou les racines.
 
Plant : dessèchement et mortalité précoce.

Ne pas confondre

La pourriture sclérotique peut être confondue avec la moisissure grise (Botrytis cinerea – mycélium grisâtre, petits sclérotes noirs).

Méthodes de lutte

Pour diminuer l’incidence de la pourriture sclérotique dans les sols, il faut vérifier l’historique des champs (précédents culturaux), privilégier les semences saines provenant de lots de semences bien criblées, les sols bien drainés et aérés, faire une rotation des cultures (3 à 5 ans) avec des plantes non hôtes (betterave, maïs, oignon ou céréales), réduire la densité de semis, augmenter l’écart entre les rangs afin d’assurer une meilleure aération du couvert végétal et assurer une fertilisation adéquate (éviter les excès d’azote). Ne pas juxtaposer des cultures sensibles à la sclérotiniose. Il faut éliminer et enfouir les résidus de culture, éliminer les mauvaises herbes, éviter l’irrigation par aspersion pendant la floraison, l’introduction de sol contaminé provenant de champs infestés et l’utilisation de fumier provenant d’animaux qui ont consommé des résidus de culture infectée. Dans la mesure du possible, assurer un palissage des plants. Aucune variété de pois n’est résistante à la pourriture sclérotique, mais favoriser les variétés à port léger et dressé ou qui ont une bonne résistance à la verse. Des traitements fongiques sont homologués.

Références et liens

Bailey K. L., Couture L., Gossen B. D., Gugel R. K. & Morral R. A. A. (Eds) (2004). Pourriture à sclérotes (sclérotiniose) du canola et de la moutarde ou du pois. Dans Maladies des grandes cultures au Canada. 1ère éd. La Société Canadienne de Phytopathologie, Saskatoon. p. 149-151 et 224.
 
Kraft J. M. & Pfleger F. L. (Eds) (2008). Sclerotinia White Mold. Dans Compendium of Pea Diseases and Pests. 2nd éd. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 30-31.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Sclérotiniose. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 228. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch15-pois-haricot.pdf)

https://www.agrireseau.net/legumeschamp/documents/Sylvie%20Rioux%20Conf_JH_4dec08_texte_SR.pdf

https://www.syngenta.fr/traitements/sclerotiniose-du-pois-de-conserve

http://www.fiches.arvalis-infos.fr/fiche_accident/fiches_accidents.php?mode=fa&type_cul=2&type_acc=9&id_acc=200

https://www.apsnet.org/edcenter/intropp/lessons/fungi/ascomycetes/Pages/WhiteMold.aspx

https://www.ag.ndsu.edu/cpr/plant-pathology/field-pea-diseases-review-white-mold-sclerotinia-06-02-16

http://msue.anr.msu.edu/news/soybeans_and_peas_at_risk_for_white_mold