Rouille jaune tardive
Late yellow rust
Cette feuille de framboisier (cv 'Festival') permet d’observer l’évolution de la maladie. Au début, présence d’un regroupement de fines ponctuations blanchâtres à jaunâtres qui évolue en une tache brunâtre. À la face inférieure, présence de fructifications orange (non visible ici). Ces symptômes sont caractéristiques de la rouille jaune tardive du framboisier causée par le champignon Pucciniastrum americanum.
Une vue rapprochée de la face inférieure d’une feuille de framboisier (cv 'Festival') montre une fine pellicule poudreuse jaunâtre à orange. Ce symptôme est caractéristique de la rouille jaune tardive du framboisier causée par le champignon Pucciniastrum americanum.
Une vue rapprochée de la face inférieure d’une feuille de framboisier (cv 'Pathfinder') montre la présence d’une fine pellicule poudreuse orange. Ce symptôme est caractéristique de la rouille jaune tardive du framboisier causée par le champignon Pucciniastrum americanum.
Sur les sépales d’une fleur de framboisier (cv 'Festival'), présence d’une fine pellicule poudreuse orange. Ce symptôme est caractéristique de la rouille jaune tardive du framboisier causée par le champignon Pucciniastrum americanum.
Sur les framboises (cv 'Festival'), présence d’une fine pellicule poudreuse orange. Ce symptôme est caractéristique de la rouille jaune tardive du framboisier causée par le champignon Pucciniastrum americanum.
Sur une framboise (cv 'Festival'), présence d’une fine pellicule poudreuse orange. Ce symptôme est caractéristique de la rouille jaune tardive du framboisier causée par le champignon Pucciniastrum americanum.
Sur un sépale et les drupéoles d’une framboise (cv 'Festival') (voir flèches), présence d’une fine pellicule poudreuse orange. Ce symptôme est caractéristique de la rouille jaune tardive du framboisier causée par le champignon Pucciniastrum americanum.
Sur une framboise (cv 'Pathfinder'), présence d’une fine pellicule poudreuse orange. Ce symptôme est caractéristique de la rouille jaune tardive du framboisier causée par le champignon Pucciniastrum americanum.
Sur les sépales d’une framboise (cv 'Pathfinder'), présence d’une structure fongique d’aspect poudreuse et orangée. Il s’agit en fait d’urédospores du champignon Pucciniastrum americanum, responsable de la rouille jaune tardive du framboisier. Ces spores peuvent réinfecter les plants durant tout l’été. 
 
Sur ces feuilles de framboisier (cv 'Pathfinder'), on observe les symptômes d’une infection à Pucciniastrum sp., qui cause la rouille jaune tardive. Sur la face supérieure du limbe (feuille de gauche), on voit de petites taches jaunes à brunes, tandis que sur la face inférieure (feuille de droite), il y a présence d’une structure fongique d'aspect poudreuse et orangée. Il s'agit en fait d'urédospores, qui peuvent réinfecter les plants durant tout l'été. 
Sur la face inférieure d’une feuille de framboisier (cv 'Tulameen'), on observe une structure fongique d’aspect poudreuse et orangée. Il s’agit en fait d’urédospores de Pucciniastrum americanum, responsable de la rouille jaune tardive chez le framboisier. Ces spores peuvent réinfecter les plants durant tout l’été. On note aussi la présence de taches brunes qui se sont développées sur la face inférieure de la feuille et qui sont aussi visibles sur la face inférieure. 
Framboise - Rouille jaune tardive (Pucciniastrum americanum)
Framboise - Rouille jaune tardive (Pucciniastrum americanum)
Framboise - Rouille jaune tardive (Pucciniastrum americanum)
Framboise - Rouille jaune tardive (Pucciniastrum americanum)
Framboise - Rouille jaune tardive (Pucciniastrum americanum)
Framboise - Rouille jaune tardive (Pucciniastrum americanum)
Framboise - Rouille jaune tardive (Pucciniastrum americanum)
Framboise - Rouille jaune tardive (Pucciniastrum americanum)
Framboise - Rouille jaune tardive (Pucciniastrum americanum)
Framboise - Rouille jaune tardive (Pucciniastrum americanum)
Framboise - Rouille jaune tardive (Pucciniastrum americanum)
Description

Les rouilles sont des maladies complexes causées par des champignons qui sont des parasites obligatoires. Elles sont autoïques ou hétéroïques et généralement spécifiques à leur hôte et à leur famille. Dans sa forme la plus complexe, les rouilles ont cinq types de spores (spermatie, écidiospore, urédospore, téliospore et basidiospore).

La rouille jaune tardive du framboisier est une rouille hétéroïque, parfois autoïque. Dans la majorité des cas, elle a besoin de deux hôtes pour compléter son cycle soit l’épinette blanche (Picea glauca) et le framboisier rouge. Elle complète parfois tout son cycle uniquement sur le framboisier rouge. La rouille jaune tardive affecte le framboisier rouge et pourpre et le framboisier rouge sauvage. C’est une maladie occasionnelle et mineure. Les cultivars Festival, Latham, Viking, Carnival, Heritage et Pathfinder sont particulièrement sensibles. Les dégâts sont parfois importants sur les cultivars sensibles.
 
Au Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ, la rouille jaune tardive est la seule rouille qui a été identifiée sur le framboisier rouge. Il existe également la rouille jaune (Phragmidium rubiidaei) qui se manifeste en juin. Cette rouille est rare, mais peut causer des dommages très graves allant de la défoliation à l’absence de maturité ou de production de fruits. La rouille orangée (Gymnoconia peckiana) n’affecte pas le framboisier rouge.

Cycle de la vie

Le champignon hiverne sous forme de télies dans les feuilles de framboisier infectées. Au printemps, les télies matures éjectent des téliospores qui germent et forment des basides et des basidiospores qui vont infecter les aiguilles de l’épinette blanche. Des pycnies se développent sur les aiguilles et forment, au début de l’été, des écidies. Ces écidies libèrent des écidiospores qui sont transportées par le vent sur le framboisier rouge. Au milieu de l’été, des urédies se forment sur les feuilles et les fruits. Les urédospores peuvent réinfecter les plants tout l’été. Les urédospores entrent par les stomates des feuilles pour initier l’infection qui se produit entre 18 et 26 °C. Une humidité relative élevée est essentielle, mais pas la présence d’eau libre à la surface de la feuille. Des pluies fréquentes et l’irrigation par aspersion favorisent le développement de la maladie. Les symptômes sont visibles 6 à 10 jours après l’infection et coïncident avec le début de la récolte. À l’automne, des télies contenant des téliospores sont formées dans les cellules de l’épiderme des feuilles infectées et tombent au sol, complétant le cycle de la maladie.

Symptômes et dommages

Feuille : sur les vieilles feuilles, présence de petites taches jaunes devenant brunes. Présence de pustules jaune clair à orange à la face supérieure et inférieure. Les feuilles affectées meurent et tombent. Les jeunes feuilles sont les plus résistantes.
 
Fruit : présence de pustules jaune clair à orange sur les drupéoles, les sépales et le pétiole.
 
Plant : si l’infection est sévère, défoliation précoce, diminution de la vigueur des plants et sensibilité accrue au gel hivernal.

Ne pas confondre

Les pustules jaune clair à orange peuvent être confondues avec du pollen, mais celui-ci sera localisé sur les tissus. Sur les feuilles, la rouille jaune tardive peut être confondue avec le tétranyque de McDaniel (Tetranychus macdanieli). L’acarien est présent sous les feuilles et absence de pustules jaune clair à orange.

Méthodes de lutte

Pour limiter le développement de la rouille jaune tardive, il faut implanter les framboisières loin des épinettes blanches et sélectionner des cultivars résistants (Boyne, Killarney, Nova). Favoriser la production bisannuelle, la circulation d’air entre les plants, l’irrigation goutte à goutte à celle par aspersion. Assurer une bonne densité de plants (12 à 15 tiges par mètre), tondre les allées et contrôler les mauvaises herbes. Enlever et détruire les feuilles infectées tombées au sol l’année précédente, tous les tissus atteints au cours de la saison et le framboisier sauvage. Après la récolte, tailler les vieilles tiges. L’utilisation de fongicides protectants donne parfois des résultats intéressants.

Références et liens

Ellis M. A., Converse R. H., Williams R. N. & Williamson B. (Eds) (1991). Late Leaf Rust. Dans Compendium of Raspberry and Blackberry Diseases and Insects. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 30-32.
 
Lambert L., Laplante G. H., Carisse O. & Vincent C. (2007). Rouille jaune tardive du framboisier. Dans Guide de maladies, ravageurs et organismes bénéfiques du fraisier, du framboisier et du bleuetier. CRAAQ (Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec). p. 131-133.

http://www.agrireseau.qc.ca/petitsfruits/documents/Carrier%20Andr%C3%A9.pdf

http://ohioline.osu.edu/hyg-fact/3000/pdf/HYG_3210_08.pdf