Le malathion est un acaricide insecticide utilisé pour lutter contre divers ravageurs dans les arbres fruitiers, les petits fruits, les céréales, les légumineuses, les crucifères, les cucurbitacées, les solanacées, les légumes-feuilles, les légumes-bulbes, les légumes-racines, le lin, les plantes fourragères, l’asperge, la tomate, le maïs, la pomme de terre, l’asperge, le céleri et les plantes ornementales.
Cet insecticide appartient au groupe de résistance 1B, dans la famille chimique des organophosphorés. Ces insecticides agissent sur le système nerveux de l’insecte en inhibant l’enzyme acétylcholinestérase (AChE). Le malathion est un insecticide non systémique et un acaricide de contact, d’ingestion et d’inhalation. L’application du malathion doit se faire en tenant compte de la présence des insectes pollinisateurs, car il est hautement toxique chez les abeilles.
Le malathion est peu persistant dans le sol, se dégradant rapidement par biodégradation et hydrolyse. Le malathion se lie modérément aux particules du sol et est peu mobile dans les sols. Son potentiel de lessivage est faible, en raison de sa faible persistance. Il a tout de même été détecté dans l'eau souterraine, aux États-Unis. Le malathion peut contaminer l'eau de surface par dérive lors de l'application ou par ruissellement. Son principal produit de décomposition, le malaoxon est très toxique (60 fois plus que le malathion), notamment pour les organismes aquatiques, les abeilles et les oiseaux. Il est pour ces raisons interdit d'usage dans l’Union Européenne, depuis 2008.
Le risque de résistance au malathion est élevé. Au Québec, la liste des insectes résistants mentionne : le carpocapse de la pomme, le doryphore de la pomme de terre, la fausse-teigne des crucifères, la tordeuse à bandes obliques. La liste des insectes et acariens soupçonnés résistants mentionne : l’aleurode des serres, l’aleurode du tabac, le charançon de la carotte, la fausse-arpenteuse du chou, la mouche de l'oignon, la mouche du chou, la mouche mineuse serpentine américaine, le puceron de la digitale, la punaise de la courge (aucun cas de résistance confirmé mondialement), la punaise terne, le tétranyque à deux points, le tétranyque de McDaniel, le tétranyque rouge du pommier, le thrips de l'oignon et le thrips des petits fruits.
Limiter les traitements au malathion à deux par saison de croissance. Pour diminuer les risques de phytotoxicité, il faut éviter les dérives sur les cultures lors de l’application, utiliser des jets dirigés au besoin, ne pas appliquer par temps venteux, utiliser suffisamment d’eau lors du traitement, respecter les consignes inscrites sur l’étiquette et bien nettoyer le pulvérisateur.
Feuille : brunissement de l’apex, de la marge et du limbe des jeunes feuilles. Brûlure potentielle. Présence de taches beiges à brunes.
Fleur : rougissement des crochets et des fleurs. Taches brunes sur les crochets. Parfois brûlures des fleurs.
Fruit : présence de petites taches noires ou d’un noircissement de l’épiderme.
Caruso F. L. & Ramsdell D. C. (Eds) (1995). Pesticide Toxicity Injury. Dans Compendium of Blueberry and Cranberry Diseases. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 73.
http://Fiche MALATHION (MAL) (gouv.qc.ca)
http://Effets toxiques des matières actives - SAgE pesticides