Le phosphore (P) intervient dans le transfert d’énergie et joue un rôle vital dans la photosynthèse, la respiration et la transformation de l’amidon en sucre. Le phosphore stimule également le développement racinaire et de la tige, améliore la floraison et la production de grain et assure une croissance et une maturité plus uniforme des plants. Le phosphore est très mobile dans la plante. La réserve de phosphore dans le sol est élevée, mais seulement une infime fraction est disponible pour la plante. Le phosphore minéral se dissout rapidement et réagit avec le calcium (pH > 5,3), le fer ou l’aluminium (pH < 5,3), le rendant peu ou pas disponible pour la plante. Quant à lui, le phosphore organique (résidus de culture de la plante, fumiers) réagit moins avec le sol et est plus mobile dans les sols que le P minéral.
Les symptômes sont fréquents tôt en saison lorsque les conditions du sol sont froides et humides et se résorbent lorsque la température du sol se réchauffe puisque l’absorption du phosphore par les racines est alors facilitée. Les plants carencés en P sont moins résistants au gel. Le maïs grain est moins exigeant en phosphore que le maïs fourrager. Les plants carencés en phosphore ont une distribution éparse ou en petits foyers. Elle est occasionnelle et mineure.
Feuille : sur les jeunes plants, les feuilles sont vert foncé avec des teintes de bronze ou de violet débutant à la marge puis progressant sur le limbe. Éventuellement toutes les feuilles deviennent rougeâtres ou violacées. L’apex et la marge des feuilles meurent puis deviennent brun foncé. Mort précoce des vieilles feuilles. Les symptômes débutent sur les vieilles feuilles.
Fleur : diminution du nombre de fleurs et retarde la floraison.
Épi : plus petit, déformé avec des rangées de grain irrégulier et un mauvais remplissage à l’extrémité.
Tige : sont grêles et parfois rougeâtres.
Racine : système racinaire moins développé ce qui limite la zone d’alimentation. Les racines sont souvent absentes au-delà de 15 cm de profondeur.
Plant : se développe plus lentement et retarde la maturité.
Sur de jeunes plants, la carence en phosphore peut être confondue avec des dommages liés au froid. Lorsque les plants ont entre 3 et 6 feuilles, des nuits froides (< 10 °C) suivies de journées chaudes (> 15 °C) et claires permettent l’expression de l’anthocyane, un pigment capable d’induire une coloration mauve du feuillage. Elle peut également être confondue avec un désordre génétique. Dans ce cas, tous les plants présenteront une teinte violacée.
Pour prévenir la carence en phosphore, il faut assurer une fertilisation équilibrée, une bonne teneur en matière organique et un pH adéquat (entre 6 et 7). Selon le pH du sol, des applications de P2O5 sous forme de superphosphate ou phosphate d’ammonium sont faites avec l’engrais de démarrage, en bandes ou incorporé au sol à l’automne ou au printemps.
Munkvold G. P. & White D. G. (Eds) (2016). Nutrient deficiencies in Phosphorus. Dans Compendium of Corn Diseases. 4th ed. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 132.
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http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/pub811/1fertility.htm#phosphate
http://cogenor.qc.ca/data/documents/Guide-carences-mais-Bulletin-agriculteur-2006.pdf
http://www.kali-gmbh.com/frfr/fertiliser/advisory_service/nutrients/phosphorus.html
http://www.cropnutrition.com/efu-phosphorus