Nématode des tiges et des bulbes
Stem and bulb nematode
Le pétiole et la base du limbe d’une feuille d’hydrangée à grandes feuilles (cv 'Mathilde Gütges') provenant d’une serre sont bruns à noirs et translucides. Le pétiole est brun et ramolli. La portion de la tige où s’attache la feuille infectée est brune et sèche, presque chancreuse. Le reste du feuillage montre du flétrissement et des brûlures à certains endroits. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du nématode des tiges et des bulbes Ditylenchus dipsaci.
Lorsque comparé à une feuille sans symptôme, le pétiole et la base du limbe d’une feuille d’hydrangée à grandes feuilles (cv 'Mathilde Gütges') provenant d’une serre sont bruns à noirs et translucides. Le pétiole est brun et ramolli. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du nématode des tiges et des bulbes Ditylenchus dipsaci.
Lorsque comparé à une feuille sans symptôme, la feuille d’hydrangée à grandes feuilles (cv 'Mathilde Gütges') provenant d’une serre montre des brûlures sans brunissement mais se momifiant. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du nématode des tiges et des bulbes Ditylenchus dipsaci.
Le pétiole et la base du limbe d’une feuille d’hydrangée à grandes feuilles (cv 'Mathilde Gütges') provenant d’une serre sont bruns à noirs et translucides. Le pétiole est brun et ramolli. La portion de la tige où s’attache la feuille infectée est brune et sèche, presque chancreuse. Le reste du feuillage montre du flétrissement et des brûlures à certains endroits. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du nématode des tiges et des bulbes Ditylenchus dipsaci.
Hydrangées - Nématode des tiges et des bulbes (Ditylenchus dipsaci)
Hydrangées - Nématode des tiges et des bulbes (Ditylenchus dipsaci)
Hydrangées - Nématode des tiges et des bulbes (Ditylenchus dipsaci)
Hydrangées - Nématode des tiges et des bulbes (Ditylenchus dipsaci)
Description

Les nématodes sont des vers microscopiques, non segmentés, cylindriques, translucides et invisibles à l’œil. L’utilisation d’un microscope est essentielle afin de pouvoir les observer, car ils ne mesurent que 0,5 à 0,8 mm de longueur. Comme tous les nématodes phytopathogènes, les Ditylenchus sont munis d’un stylet leur permettant de s’alimenter.

Le nématode des tiges et des bulbes, Ditylenchus dipsaci, est un des nématodes les plus dévastateurs à l’échelle mondiale. Plus de 450 plantes hôtes sont sensibles. Au Québec, les principales cultures affectées sont les Allium (ail, oignon, poireau), les graminées (avoine, seigle, maïs), les plantes ornementales (cyclamen, hydrangée, jacinthe, lis, narcisse, primevère, tulipe) et les solanacées (pomme de terre, tabac). Cette maladie est occasionnelle, quoique de plus en plus fréquente, et peut être sévère. Au champ, les symptômes sont distribués en foyer lorsque le sol est infesté et distribués aléatoirement lorsque l’infection est transmise par la semence.

Cycle de la vie

Les nouvelles infections commencent souvent à partir d’amas de larves momifiées contenues dans le sol, sur les résidus de culture, les semences ou les boutures infestées. Les larves momifiées peuvent survivre plusieurs années dans le sol (4 à 8 ans) lors de conditions adverses (dessiccation, gel, sol lourd). Ditylenchus dipsaci peut pénétrer à l’intérieur des tissus des plantes hôtes de diverses manières : en entrant par les jeunes tissus en croissance sous la surface du sol avant l’émergence, en s’insérant à la base des gaines foliaires ou plus haut sur le feuillage, ou en pénétrant par les stomates. Le climat frais (entre 19 et 23 °C, optimum à 21 °C) et humide est très favorable pour eux. Chez les plantes ornementales, lorsque la température se situe entre 15 et 20 °C, D. dipsaci met environ 21 jours pour compléter son cycle reproductif. Ditylenchus est presque inactif en dessous de 10 °C et au-dessus de 22 °C. Au cours de sa vie (54 à 75 jours), chaque femelle pondra entre 200 et 500 œufs. Durant son développement, ce nématode passe par quatre stades larvaires, tous semblables à l’adulte. Tous les stades, sauf l’œuf, peuvent infecter la plante et tous les accouplements se produisent dans la plante. Le quatrième stade larvaire est le plus important puisqu’il peut survivre pendant plusieurs années dans les sols ou les tissus morts, dans un état semi-desséché (anhydrobiose). À l’intérieur d’une seule saison, le nombre de nématodes présents peut être multiplié par mille.
 
Ditylenchus dipsaci attaque les parties aériennes et les bulbes, jamais les racines. Ils ne se développent qu'à l’intérieur des tissus (nématode endoparasite). À l'aide de leur stylet buccal, ils percent les cellules tendres du parenchyme et y injectent leur salive composée d’enzymes pectinolytiques (pectinases). Ces enzymes dissolvent la pectine qui cimente les cellules entre elles, libérant les liquides intercellulaires. Les tissus ramollis favorisent le déplacement des nématodes à l’intérieur de la plante, tout en créant un milieu propice à leur survie. La salive des nématodes contient aussi des substances susceptibles d’interagir avec les hormones de croissance de la plante, causant parfois des difformités chez les plantes. Les tissus affectés sont généralement envahis par des organismes secondaires d’origine bactérienne ou fongique, ce qui accentue la dégradation des tissus.

Symptômes et dommages

Plantule : renflement de la base des plantules, enroulement et déformation des feuilles. Les jeunes racines et le bulbe peuvent pourrir.
 
Feuille : sont jaunes, déformées, plus courtes et sont parfois élargies à leur base.
 
Tige : les pousses végétatives peuvent être déformées, gonflées, rabougries, plus courtes et nécrosées.

Ne pas confondre

Ces dommages peuvent être confondus avec une infection bactérienne, mais sans la présence d’un exsudat bactérien.

Méthodes de lutte

Pour contrer le développement des nématodes des tiges et des bulbes, il est important d’utiliser du matériel sain (semences, bulbes, boutures, etc.) dans un sol sain ou stérilisé. Il faut arracher et détruire les tissus infestés, dépister chaque semaine, contrôler les mauvaises herbes, nettoyer les équipements et les outils et éviter de contaminer les sources d’eau d’irrigation. Avant l’implantation d’une culture, il est recommandé d’effectuer un test de sol. Au Laboratoire de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ, le seuil agronomique de tolérance est nul pour la présence de ce nématode dans les sols et les tissus chez les plantes ornementales.

Références et liens

Daughtrey M. L., Wick R. L. & Peterson J. L. (Eds) (2006). Stem and Bulb Nematodes and Potato Rot Nematodes. Dans Compendium of Flowering Potted Plant Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p.76.

Horst R. H. (1990). Ditylenchus. Dans Westcott’s Plant Disease Handbook. 5th ed. Van Nostrand Reinhold, NY. p. 315-316.

http://www.agrireseau.qc.ca/lab/documents/N%C3%A9matodes.pdf