Thymelicus lineola (Ochsenheimer)
Oeuf : 0,7 mm; il est de forme ovale; la coloration est blanchâtre au moment où il est pondu et il devient jaune pâle en maturant.
Larve : 20,0 à 25 mm à maturité; la tête des jeunes larves est entièrement noire tandis qu’elle est brunâtre chez les larves de stades intermédiaires et brun-vert chez la larve plus mature; la tête est carrée et est rétrécie au niveau du cou; le corps est vert pâle et est effilé aux deux extrémités; de nombreuses bandes pâles longitudinales sont présentes sur les sections dorsale et latérale de la larve; tout le corps est recouvert d’une fine pilosité pâle.
Chrysalide : 14,0 mm; la coloration est vert pâle et présente une série de bandes blanches longitudinales; la section abdominale est pointue; la chrysalide est fixée à une feuille par un fin tapis de soie.
Adulte : envergure des ailes de 19,0 à 26,0 mm; les ailes sont orangées et étroitement marginées de noir et de blanc; les nervures sont noires à leur extrémité; l’extrémité des antennes est en massue.
L'hespérie des graminées produit une génération par année. Cette espèce hiberne au stade d'oeuf. Au printemps, l'oeuf éclot et la larve se façonne un tunnel en reliant les bordures d'une feuille à l'aide de fils de soie. Elle s'y réfugie durant le jour et se contente de grignoter le feuillage à sa portée. Les jeunes larves préfèrent s'alimenter à l'intérieur de leur tunnel, mais les larves plus âgées vont généralement s'alimenter librement à la surface du feuillage. La larve traverse cinq stades avant d'atteindre la maturité. Elle se fixe ensuite à la base du plant et forme sa chrysalide. Huit à douze jours plus tard, le papillon émerge. Les adultes se nourrissent du nectar des fleurs. Après s'être accouplées, les femelles pondent leurs oeufs entre la gaine et la tige de graminées. Les oeufs y séjourneront jusqu'à la venue du printemps suivant.
La larve de cette espèce se nourrit de feuilles de graminées (fléole des prés ou mil, brome, dactyle, chiendent et quelques autres graminées fourragères). Lors de fortes infestations, des champs entiers peuvent être défoliés et des pertes de rendements considérables peuvent être observées. Lorsque tout le feuillage est consommé, les larves peuvent aussi s'attaquer aux épis en formation.
Laplante J-P. (1985). Papillons et chenilles du Québec et de l'est du Canada. Éditions France-Amerique, Montréal, 280 pp.
Layberry R. A., Hall P. W. & Lafontaine J. D. (1998). The Butterflies of Canada. University of Toronto Press Inc., Toronto, Canada, 280 pp.
Wagner D. L. et al. (2001). Geometrid caterpillars of Northeastern and Appalachian Forests. USDA, Washington, 239 pp.