Lolium multiflorum Lamarck
L’ivraie multiflore est une graminée annuelle ou vivace de courte durée, originaire d’Eurasie. Toute la plante est glabre. La tige a un port dressé et mesure de 50 à 100 cm de hauteur. Le système racinaire se compose de racines fibreuses.
Les feuilles sont souples et mesurent de 10 à 20 cm de longueur et de 5 à 8 mm de largeur. Le limbe est vert à vert foncé et très luisant à la face inférieure. La ligule est membraneuse et mesure moins de 2 mm de longueur. La gaine est arrondie et les bords sont libres. Les oreillettes sont petites et en forme de crochets.
L’inflorescence est un épi d’aspect aplati mesurant de 10 à 25 cm de longueur. Les épillets sont opposés par leur dos à l’axe central et sont disposés en alternance sur l’axe. Ils se composent de 10 à 20 fleurons et mesurent de 15 à 25 mm de longueur. Une glume sous-tend chaque épillet et mesure de 5 à 10 mm de longueur, c’est-à-dire moins de la moitié de la longueur de l’épillet. Chaque lemme porte une arête bien visible mesurant jusqu’à 15 mm de longueur.
Le fruit est un caryopse mesurant de 2,5 à 4 mm de longueur et de 0,7 à 1,5 mm de largeur.
La plantule et les jeunes plants sont entièrement glabres. La base des gaines est colorée de rouge vif et les nouvelles feuilles apparaissent enroulées sur elles-mêmes.
L’ivraie multiflore est une espèce cultivée comme fourrage, culture de couverture et gazon. Par contre, il peut s’échapper de culture pour devenir une mauvaise herbe des cultures annuelles. Il est retrouvé dans les endroits perturbés et au bord des routes dans une vaste gamme de types de sol. Il ne tolère pas la sécheresse, le gel et l’ombre. L’humidité excessive et les sols infertiles sont défavorables à son établissement.
L’ivraie multiflore peut être confondue avec l’ivraie vivace (Lolium perenne) à tous les stades de croissance. Cette dernière se distingue par ses nouvelles feuilles qui apparaissent pliées sur elles-mêmes et ses pièces florales qui ne portent pas d’arêtes. Elle peut aussi être confondue avec le chiendent (Elymus repens) jusqu’au stade de floraison. Par contre, le système racinaire du chiendent présente de nombreux rhizomes et la plante ne forme pas de talles. Contrairement à l’ivraie multiflore, les épillets du chiendent sont opposés par leur côté à l’axe de l’inflorescence.
Pour prévenir et réprimer l’ivraie multiflore :
- Empêcher la production de graines pour éviter la dispersion de la plante.
- Comme il ne tolère pas l’ombre, augmenter le taux de semis et diminuer l’espace entre les rangs des cultures.
- La plante ne persiste pas lorsqu’elle est tondue fréquemment et près du sol.
- Le faux-semis et le sarclage entre les rangs sont efficaces contre les plantules.
- Le la...Lire la suite
Pour prévenir et réprimer l’ivraie multiflore :
- Empêcher la production de graines pour éviter la dispersion de la plante.
- Comme il ne tolère pas l’ombre, augmenter le taux de semis et diminuer l’espace entre les rangs des cultures.
- La plante ne persiste pas lorsqu’elle est tondue fréquemment et près du sol.
- Le faux-semis et le sarclage entre les rangs sont efficaces contre les plantules.
- Le labour enfouit les graines à des profondeurs où elles ne peuvent germer.
Les graines de l’ivraie multiflore demeurent viables de 2 à 5 ans dans le sol.
Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.
DiTomaso J. M. et al. (2013). Weed Control in Natural Areas in the Western United States. Weed Research and Information Center, University of California. 544 pp.
Plant Fact Sheet Italian ryegrass (Lolium perenne L. ssp. multiflorum (Lam.) Husnot. USDA- Northeast Plant Materials Program. 2 pp.
Center for Agriculture and Bioscience International
https://www.cabi.org/isc/datasheet/31165